Disney contre-attaque. Critiqué il y a quelques semaines pour ses « DVD éducatifs pour bébés », qu’une étude avait associé à des retards de développement, la compagnie Walt Disney critique à son tour les universitaires derrière cette étude, les accusant de faire de la mauvaise science.

« Si votre université est à l’aise à l’idée de s’associer avec une analyse de ce genre, c’est, bien sûr, votre décision », écrit Robert Iger, président, dans une lettre envoyée à l’Université de Washington à Seattle. « Et je ne prendrais pas la peine de vous écrire si tout ce qui était en jeu, c’était une étude académique mal conçue. »

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Sauf que ce qui est en jeu, c’est aussi une industrie de plusieurs millions de dollars : CD et DVD pour enfants d’âge préscolaire, qui se défendent de vouloir « rendre les bébés plus intelligents », mais qui n’en sont pas moins étiquetés « éducatifs ».

Or, l’étude publiée il y a deux semaines, jetait une douche d’eau froide sur ses prétentions : elle affirmait qu’une plus grande écoute de ces produits avait été associée, chez des enfants de 8 à 16 mois, à des retards de développement du langage, entre autres. Pendant qu’ils sont devant la télé, conclut le chercheur principal, Frederick Zimmerman, les enfants interagissent moins avec leur entourage.

Cela semble logique, mais la Walt Disney Company, qui produit le DVD Baby Einstein (coût : 370$ US), ne l’entend pas de cette oreille. La revue Nature cite cette semaine une psychologue de Harvard, mais surtout fondatrice d’une campagne pour l’éradication de la publicité destinée aux enfants, qui évalue à un milliard de dollars le marché potentiel pour des produits tels que Bébé Einstein, d’ici 2010.

Je donne