Jusqu'à 25 % des jeunes enseignants quittent la profession dans les cinq premières années: c’est un prof sur 4 que l’on perd. 

Cette pénurie touche aussi d’autres métiers de l’école, de la direction jusqu’au service de garde, en passant par les psychoéducateurs, psychologues et autres orthophonistes, trop souvent absents des classes où on en a le plus besoin.

La pandémie nous a par ailleurs montré l’état vétuste des locaux - après les problèmes de moisissures, c’était la ventilation qui faisait défaut.

Alors que ChatGPT pointe son nez à l’école, et enthousiasme les élèves mais moins souvent les profs, quels sont les chantiers à entreprendre lors de cette nouvelle année scolaire ? Isabelle Burgun est retournée sur les bancs de l’école pour en parler avec: 

• Simon Landry, enseignant au secondaire et auteur d’un livre paru ce mois-ci, L’éducation au Québec en ce 21e siècle ; réflexions, discussions, propositions (Éditions du Tullinois).
• David Bowles, directeur général du Collège Charles-Lemoyne et président de la Fédération des établissements d'enseignement privé. Il est l’auteur de l'essai Réflexions d'un directeur d'école. Pour injecter une dose de persévérance scolaire au Québec (Éditions du Château d’encre).
• Égide Royer, psychologue spécialisé en éducation et professeur associé à la Faculté des sciences de l'éducation de l'Université Laval

Comment s’assurer qu’il y ait un prof dans chaque classe… et qui soit intéressé à rester ? Comment revaloriser la profession? 

Devrait-on changer la manière dont on forme les enseignants?

Ces questions sont complexifiées par le fait que l’école a trois vitesses: publique, publique sélective et privée. Alors qu’elle se doit d'accueillir tous les élèves. Il faudrait même éviter de créer une quatrième vitesse avec l’augmentation du nombre de classes spécialisées. Une explication?

Il y a aussi des défis associés à la diplomation, particulièrement celle des garçons: au Québec, le taux d’accès au CÉGEP est de 56% pour les gars et de 75% pour les filles.

Faudrait-il aussi réviser  les politiques qui entourent l’école, comme la politique de l’adaptation scolaire, qui date de 1999? Beaucoup de choses ont changé en un quart de siècle, de la problématique de santé mentale jusqu’aux médias sociaux… 

Et l’intelligence artificielle? Peut-elle aider les enseignants à gagner du temps dans la préparation des cours, la pédagogie et la correction, afin de mieux se dédier à l’enseignement? 

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission: Fanny Rohrbacher Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CHOQ (Toronto), CFOU (Trois-Rivières), et CIAX (Windsor). 

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