Un chercheur de l’institut de recherche de Microsoft, Cormac Herley, a en effet pris le temps de compter un à un les lieux de provenance de ces courriels émanant de riches héritières: 51% mentionnent le Nigéria comme source de leur fortune (et 34% mentionnent un autre des pays d’Afrique de l’ouest).
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Pourquoi si peu d’imagination?
Après tout, ces gens ne semblent pas avoir de problèmes à mentir sur leur âge, leur sexe ou leur état civil...
Et ce n’est pas non plus comme si personne n’associait aujourd’hui le Nigéria aux courriels frauduleux.
Or, la raison, propose Herley, est précisément là: ceux qui expédient de tels courriels savent très bien qu’il en faudra au moins 100 000 pour obtenir une réponse «positive», et la personne qui répondra positivement à une arnaque aussi évidente aura davantage de chances d’être parmi les plus isolées de notre société et les moins informées des réalités d’Internet.
Bref, des personnes fragiles pour qui le seul fait d’associer Nigéria et fraude constitue un hameçon suffisant mais surtout, les personnes qui seront le moins susceptibles d’avoir des soupçons avant qu’il ne soit trop tard ( Why do Nigerian scammers say they are from Nigeria? ).
- Pascal Lapointe
