La simple proximité odorante du bouc stimule la fertilité des chèvres. Et l’émission d’une simple phéromone primaire, parmi le cocktail d’odeurs qu’il dégage, déclencherait l’ovulation de la femelle voisine, révèle une récente étude japonaise.

Ce signal chimique —ce que les chercheurs nomment l’«effet mâle»— occasionne donc une réponse physiologique prolongée chez la femelle qui la perçoit. Les molécules olfactives de ce type sont assez rares chez les mammifères bien que l’effet du rat capable, par sa proximité odorante, d’accélérer la puberté des femelles soit déjà documenté. Le fonctionnement de ces signaux chimiques reste toutefois encore un grand mystère.

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Les chercheurs japonais viennent de lever un coin du voile en capturant les molécules odorantes à l’aide d’un chapeau spécialement conçu pour la tête du bouc —ces signaux chimiques sont synthétisés par la peau de la tête du mâle. En analysant les composants des gaz collectés, ils ont isolé une molécule chimique à l’odeur d’agrume (4-ethyloctanal) responsable de la réponse physiologique de la femelle.

Cette phéromone n’est sans doute pas la seule réponse au changement physiologique des chèvres, tempère toutefois un chercheur britannique. Néanmoins, cette odeur très mâle pourrait aider à contourner les problèmes reproductifs des troupeaux.

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