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Le viol d'une étudiante à l'Université Stanford, qui s'est soldé pour le coupable par une peine étonnamment faible de six mois d'emprisonnement, a soulevé la colère aux États-Unis et ailleurs. Mais ceux qui ont protesté n’ont peut-être pas suffisamment remis les projecteurs sur la culture du viol qui existe dans certains campus américains.

Un professeur de l’Université de l’Oklahoma avait ainsi observé en 2007 que 10 % des étudiants qui disaient n’avoir jamais commis de viol reconnaissaient cependant avoir eu une relation sexuelle avec une femme sans son consentement. En 2011, une revue de la littérature menée par des psychologues de l’Université de l’Ohio rappelait qu'aux États-Unis, l’incapacité à définir ce qu’est un viol restait partagée, depuis 20 ans, par des proportions variant entre 10 et 35 % des hommes... mais aussi des femmes. Si le viol de l’Université Stanford a bénéficié d’une visibilité rare grâce à la lettre de la victime — lue plus de 13 millions de fois sur Internet —, le père de l’agresseur a soulevé les réseaux sociaux contre lui avec sa réplique, dans laquelle il regrettait que son fils ait vu sa vie ruinée pour « 20 minutes d’action ».

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