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Un dixième de seconde: c’est tout le temps dont a besoin notre cerveau pour détecter de la nourriture parmi un ensemble d’objets.

Plus précisément, une expérience de laboratoire réalisée par une équipe australienne suggère que cet « exploit » nécessiterait entre 108 et 116 millièmes de seconde. 

On peut y voir un héritage d’une époque lointaine où nos ancêtres chasseurs-cueilleurs n’avaient pas de supermarché mais devaient repérer de la nourriture au milieu des arbustes et des feuilles d’arbres. Et ce, en n’utilisant essentiellement que leurs yeux, puisque l’odorat n’était pas le meilleur sens des humains. 

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Cette rapidité d’exécution aurait toutefois encore son utilité aujourd’hui, notent les trois psychologues de l’Université de Sydney dont l’article a été prépublié sur le serveur BioRxiv. L’activité cérébrale ne serait en effet pas la même, tout dépendant si les « cobayes », au milieu des photos qu’on leur montrait, repéraient de la nourriture transformée ou « naturelle ». 

Autrement dit, il y aurait quelque chose dans notre cerveau qui ferait la différence en une fraction de seconde. Une habileté qui aurait donc encore du sens aujourd’hui, dans les allées d’un supermarché, alors que nous sommes bombardés d’informations. Et une habileté qui pourrait aller jusqu’à nous aider à choisir en un claquement de doigts ce qui est meilleur pour notre santé —en autant, toutefois, que la publicité ou l’emballage alléchant ne vienne pas détourner notre attention et jouer avec nos émotions.

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