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Une ingénieure indienne qui a permis à son pays d’atteindre la Lune, une protectrice de l’Amazonie et un pionnier de l’intelligence artificielle: ce sont 3 des 10 personnes choisies par la revue Nature comme ayant façonné ce qu'auront été les enjeux scientifiques en 2023.

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Le 23 août, la sonde Chandrayaan-3 ajoutait l’Inde à un tout petit groupe de pays —l’Union soviétique de jadis, les États-Unis et la Chine— qui ont déposé un engin sur la Lune. Et pour l’ingénieure Kalpana Kalahasti, c’était l’aboutissement d’années de travail: elle était à la tête de l’équipe qui, en 2019, avait vu la mission précédente s’écraser sur notre satellite et il a fallu concevoir un engin qui, tout en gardant les mêmes caractéristiques, profiterait des erreurs de son prédécesseur. 

Le succès de la mission n’a pas seulement été une source d’inspiration pour l’écosystème de l’aérospatial indien, mais pour celui de nombreux autres pays —et même de compagnies— qui espèrent à présent se rendre aussi là-haut. Quant à Kalpana Kalahasti, qui était entrée à l’Agence spatiale indienne en 2000, elle parle au futur: l’agence veut envoyer une mission de récupération de roches lunaires. 

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La liste des 10 personnes-clefs de la revue Nature ne comporte pas que des scientifiques: on y trouve entre autres Marina Silva qui, à titre de nouvelle ministre de l’Environnement du Brésil, est devenue de facto la « protectrice de l’Amazonie ». Ou Eleni Myrivili qui, à titre de nouvelle responsable mondiale de la lutte contre la chaleur à l’Organisation des Nations unies, a pour mission de soutenir des projets de mesures d’adaptation ou d’atténuation qui réduiront les décès et les impacts des canicules, en particulier dans les villes. 

Mais il était aussi inévitable qu’un expert en intelligence artificielle se glisse dans la liste, particulièrement un de ceux qui s’inquiètent des risques. Le choix s’est porté sur l’informaticien Ilya Sutskever, un pionnier de l’apprentissage automatique, qui est devenu le scientifique en chef d’OpenAi, où il a contribué à la sortie avec fracas de ChatGPT, il y a tout juste un an. 

La tension entre les inquiétudes face à ces avancées extrêmement rapides, et les promesses de leurs promoteurs, est manifestement ce qui a conduit, pendant quelques jours de novembre, à la mise à pied puis au retour du fondateur d’OpenAI, Sam Altman, une saga dans laquelle Sutskever semble avoir joué un rôle-clef. Mais la tension n’est pas qu’au sein d’OpenAI, et elle va continuer d’être à l’ordre du jour en 2024.

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