| Semaine du 2 octobre 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - En Afrique du Sud, la controverse sur les origines du sida continue de faire rage. L'ancien président Nelson Mandela est intervenu dans le débat vendredi, en lançant une violente attaque contre l'actuel président Thabo Mbeki. Mandela s'en prend violemment à Mbeki, qui tarde à investir dans l'achat de médicaments contre le sida, sous le prétexte que l'association entre le virus VIH et la maladie n'aurait pas été pleinement prouvée. Cette prise de position de l'actuel président avait soulevé tout un émoi, en Afrique du Sud et à l'étranger, au début de l'été, alors même que devait s'ouvrir dans ce pays la conférence mondiale sur le sida. Le président Mbeki a formé un comité d'experts pour trancher la question, comité formé en partie de gens qui appuient un lobby marginal, mais très bruyant, pour qui le VIH n'a rien à voir avec le sida. Plus de 10% des Sud-africains, soit plus de 4 millions de personnes, sont porteurs du virus, et la progression, au cours de la dernière décennie, a été fulgurante. En niant l'association avec le virus, dénonce Nelson Mandela, quelqu'un d'aussi influent que Thabo Mbeki noie le message que les médecins tentent désespérément de faire passer: l'importance des relations sexuelles protégées, et l'importance des médicaments tels l'AZT, en particulier chez les femmes enceintes. Jusqu'ici, la plupart des ministres Sud-africains, y compris la ministre de la santé, ont évité de se prononcer ou ont carrément appuyé leur président, ce qui ne peut que retarder la progression des traitements.
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