Semaine du 5 juin 2000

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Quand un président se mêle de sida (suite)

(ASP) - Ou pourquoi la science risque d'avoir bien du mal à gagner contre un Thabo Mbeki: parce que celui-ci, ci-devant Président de l'Afrique du Sud, propose des solution simples, tandis que la science n'a que des réponses compliquées à offrir. C'est en gros le constat désabusé que publie le Washington Post à propos de la controverse qui secoue l'Afrique du Sud, depuis que son président, il y a quelques semaines (voir nos capsules du 15 mai et du 1er mai) a déclaré tout haut que le sida n'avait, à son avis, rien à voir avec le virus VIH. Et qu'il a pris des moyens pour que cette hypothèse marginale prenne de l'importance chez lui. Cela, au moment où l'Afrique du Sud est décimée par une montée en puissance du sida, et qu'elle aurait au contraire besoin de toute l'aide que la médecine moderne peut lui apporter.

Le gouvernement sud-africain, en effet, a longuement hésité, et hésite encore, à dépenser beaucoup d'argent sur un médicament comme l'AZT -pourtant le seul médicament, à l'heure actuelle, dont une certaine efficacité contre le sida ait été démontrée. Mais les "anti-VIH", eux, sont convaincus que l'AZT représente une dépense inutile...

Coïncidence, dont on ignore encore si elle sera bénéfique ou pas, le prochain congrès mondial sur le sida, en juillet, a justement lieu en Afrique du Sud. Devant l'attitude du président sud-africain, qui a envoyé une lettre de plusieurs pages à quelques chefs d'Etat étrangers de même au secrétaire général de l'ONU, les enjoignant à repenser leurs positions "pro-VIH", certains scientifiques ont carrément menacé de boycotter ce congrès. Il faut dire que, de leur point de vue, voir une commission sanitaire sud-africaine être composée de "pro" et de "contre" VIH constitue la résurrection d'un débat qu'ils croyaient enterrés depuis 15 ans: il était en effet justifié, dans les années 80, de remettre en doute l'association entre le virus VIH et le sida. C'était avant les tests viraux, avant les études cliniques sur les médicaments comme l'AZT, avant que des centaines d'articles savants aient dûment identifié et décrit la nature du virus VIH, la manière dont il s'introduit dans une cellule saine, la façon dont il peut demeurer "endormi" pendant des années, etc. Comme le rappelle toutefois le Washington Post, ce n'est pas en boycottant que les scientifiques convaincront les irréductibles: c'est en reprenant le débat, même si, de leur point de vue, il a été 1000 fois mené.

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