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Le 10 septembre 2002



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Goliath contre Goliath

(Agence Science-Presse) - Et si la Chine défiait à son tour les médicaments brevetés des compagnies pharmaceutiques? Cette fois, ce ne serait plus un combat de David contre Goliath, mais de Goliath contre Goliath.

Rappelons l’enjeu. Des multinationales pharmaceutiques mettent au point des médicaments —contre le sida, la malaria ou la tuberculose, par exemple. Parce qu’ils ont été très coûteux à produire, ils coûtent également très cher —mais peu importe, les patients des pays riches ont les moyens, quand ce n’est pas leur gouvernement qui paie, via l’assurance-maladie. Au Sud en revanche, il n’en est pas de même: et c’est ainsi que des millions de personnes meurent, année après année, sans même avoir su qu’il existait un médicament.

Alors, à gauche et à droite, des petites compagnies mettent au point des copies des médicaments originaux: on appelle cela des médicaments génériques. Copies qui coûtent évidemment beaucoup moins cher. Les compagnies pharmaceutiques n’apprécient pas, crient au viol du droit d’auteur, et lancent des poursuites judiciaires. Les plus petits pays d’Afrique ou d’Asie, peu intéressés à se mettre en brouille avec ces géants, ne protestent que mollement.

Sauf qu'au cours des dernières années, le vent a commencé à tourner: le tollé des associations anti-sida a été tel que les compagnies pharmaceutiques, soudain présentées comme des ogres sans coeur, ont dû reculer, et alléger leurs pressions. Mais il s’agit en général de petits pays, où la perte de marché pour ces compagnies est réduite, en tout cas supportable.

La Chine et son milliard d’habitants, en revanche, c’est autre chose. Le directeur de son département des maladies infectueuses, au ministère de la Santé, Qi Xiaoqiu, vient donc de faire frémir les géants pharmaceutiques, en déclarant que la Chine pourrait être forcée de violer les brevets sur les médicaments anti-sida, si les compagnies n’acceptaient pas de baisser radicalement leurs prix d’ici l’an prochain.

"Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre plus longtemps", a-t-il ajouté, en citant un chiffre déjà connu en Occident: un million de Chinois seraient infectés par le VIH. Mais ils sont peut-être, en réalité, beaucoup plus nombreux, et ils le seront de toutes façons à brève échéance, si rien n’est fait.

Des pourparlers sont en cours depuis des mois entre le gouvernement chinois et les géants pharmaceutiques GlaxoSmithkline, Bristol-Myers Squibb et Merck. Ceux-ci vendent déjà leurs traitements anti-sida dans ce pays, et les négociateurs chinois tentent de les persuader de réduire les prix de pas moins de 80%.

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