Les actionnaires ne croient plus au clonage
(Agence Science-Presse) - Raël y
croit, mais les pères de Dolly, eux, ny
croient plus. La compagnie britannique qui avait participé
au clonage de la brebis Dolly vient dannoncer
son intention de mettre fin à ses activités
liées au clonage.
PPL Therapeutics était derrière
cet exploit, en compagnie du centre de recherche appelé
Institut Roslin, qui avait conduit, en 1996, à
la naissance du tout premier clone dun animal
adulte. Mais ce succès (très) fortement
médiatisé, sil lui a apporté
la gloire, ne lui a pas apporté la fortune :
six ans plus tard, la perspective de clonages danimaux
à grande échelle reste encore hautement
hypothétique. Et la possibilité den
retirer des sous lest plus encore.
Les bureaux dEcosse, où lon
continuait de financer des recherches sur les cellules-souches,
seront donc fermés. Et les bureaux américains,
plus précisément en Virginie, pourraient
être vendus, rapportait la revue Sciences et
avenir. Cest cette filiale de Virginie qui
a annoncé, plus tôt cette année,
la naissance de cinq porcs modifiés génétiquement
de telle façon que leurs organes pourraient ne
pas être rejetés par lhomme, en cas
de greffe.
PPL Therapeutics se concentrera sur des
recherches que ses actionnaires espèrent plus
profitables une nouvelle stratégie pour
soigner des maladies pulmonaires, entre autres choses-
et laissera donc le clonage aux plus audacieux... ou
aux plus obstinés.