L'événement de la semaine.


Pour tout trouver
sur Internet!


Tous les médias
en un clin d'oeil!


Nos nouvelles brèves
  
  


Notre chronique de
vulgarisation scientifique!


Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






semaine du 8 juillet 2002



Je t'échange un petit homme vert contre deux neutrons


L
es scientifiques qui recherchent de la vie ailleurs dans l’univers ne s’attendent pas à tomber du premier coup sur un petit homme vert. Les découvertes les plus spectaculaires ne seront pas de celles qui réjouiront les amateurs des X-Files. Il y sera plutôt question de choses aussi incompréhensibles que des flux de neutrons, des atomes d’hydrogène souterrain, des minerais oxydés... Bref, de l’eau sur Mars.

Que pensez-vous de cette nouvelle?
Discutez-en dans le forum Science-Presse/Médito


Chaque fois que ressort la sempiternelle question de l’eau sur Mars, une autre question n’est jamais loin: si cette eau a jadis existé, où s’en est-elle allée? Sous la surface, répondent aussitôt les "marsologues" enthousiastes. Les scientifiques ont peut-être à présent, pour la première fois depuis un siècle, la démonstration physique et chimique que ces marsologues avaient raison. Après seulement 55 jours d’observations, la sonde Mars Odyssey, en orbite là-bas, a renvoyé des données "étonnantes", de l’avis des planétologues.

En langage technique, cela donne ceci: les observations à l’aide du détecteur de neutrons à haute énergie ont permis de découvrir "des déficits de neutrons à haute énergie dans les plateaux du Sud et du Nord de Mars. Ces déficits indiquent que l’hydrogène est concentré sous la surface."

En langage plus simple: sitôt qu’on descend des montagnes, et qu’on se retrouve dans la plaine, l’hydrogène est bien plus près de la surface qu’on ne le soupçonnait, et beaucoup plus abondant qu’on ne l’avait présumé. Cette présence d’hydrogène, rapportée par une des trois études (la lecture du résumé nécessite une inscription gratuite) que publie la dernière édition de la revue Science, ajoutée au comportement de minerais associés à de la présence d’oxygène, étudiée dans la seconde étude, constituerait la confirmation attendue: il y a des couches de glace là-dessous, et cette glace n’est pas très loin de la surface martienne.

C’est la convergence de ce qu’on savait déjà sur les saisons de Mars et sur les cycles de dioxyde de carbone martien qui, avec ces nouvelles observations, permet d’en arriver à cette conclusion, que Science avait publiée en primeur sur son site web le mois dernier.

Jusque-là, ça va. Admettons qu'il y a bel et bien de la glace là-dessous. Mais en quoi ces observations permettent-elles d’affirmer que cette glace d’eau serait abondante?

Eh bien, les chercheurs n’affirment pas vraiment cela, contrairement à ce que les reportages ont laissé croire. De leurs observations, ils dégagent une série de modèles informatiques, et il se trouve que l’un de ces modèles, celui d’une épaisse couche de glace, est le seul qui concorde parfaitement avec les données recueillies par Mars Odyssey. Mais poussés dans leurs derniers retranchements, ces chercheurs admettent que d’autres données pourraient fort bien obliger à raffiner —ou corriger- ce modèle.

Mais s’ils ont raison, alors la présence de ces neutrons et la façon dont ils se comportent révèle autre chose: cette couche de glace qui ne dort pas très loin sous le roc de la planète rouge, ne serait que la pointe de l’iceberg: il y aurait beaucoup plus d’eau glacée en-dessous, indétectable pour l'instant par nos sondes spatiales.

 


En manchette la semaine dernière:
Les (sérieuses) limites de l'anti-sida

A lire également cette semaine:
Un sida résistant aux médicaments

Sida: les juges sud-africains disent au président de se bouger

Sida: agissez ou démissionnez

Le secret d'une pub télé réussie

Dieu et la guérison

Et plus encore...


Archives des manchettes




 
Accueil | Hebdo-Science | Le Cyber-Express | Bibliothécaire Québécois | plan du site