Chaque
fois
que
ressort
la sempiternelle
question
de leau
sur
Mars,
une
autre
question
nest
jamais
loin:
si cette
eau
a jadis
existé,
où
sen
est-elle
allée?
Sous
la surface,
répondent
aussitôt
les
"marsologues"
enthousiastes.
Les
scientifiques
ont
peut-être
à
présent,
pour
la première
fois
depuis
un siècle,
la démonstration
physique
et chimique
que
ces
marsologues
avaient
raison.
Après
seulement
55 jours
dobservations,
la sonde
Mars
Odyssey,
en orbite
là-bas,
a renvoyé
des
données
"étonnantes",
de lavis
des
planétologues.
En
langage
technique,
cela
donne
ceci:
les
observations
à
laide
du détecteur
de neutrons
à
haute
énergie
ont
permis
de découvrir
"des
déficits
de neutrons
à
haute
énergie
dans
les
plateaux
du Sud
et du
Nord
de Mars.
Ces
déficits
indiquent
que
lhydrogène
est
concentré
sous
la surface."
En
langage
plus
simple:
sitôt
quon
descend
des
montagnes,
et quon
se retrouve
dans
la plaine,
lhydrogène
est
bien
plus
près
de la
surface
quon
ne le
soupçonnait,
et beaucoup
plus
abondant
quon
ne lavait
présumé.
Cette
présence
dhydrogène,
rapportée
par
une
des
trois
études
(la
lecture
du résumé
nécessite
une
inscription
gratuite)
que
publie
la dernière
édition
de la
revue
Science,
ajoutée
au comportement
de minerais
associés
à
de la
présence
doxygène,
étudiée
dans
la seconde
étude,
constituerait
la confirmation
attendue:
il y
a des
couches
de glace
là-dessous,
et cette
glace
nest
pas
très
loin
de la
surface
martienne.
Cest
la convergence
de ce
quon
savait
déjà
sur
les
saisons
de Mars
et sur
les
cycles
de dioxyde
de carbone
martien
qui,
avec
ces
nouvelles
observations,
permet
den
arriver
à
cette
conclusion,
que
Science
avait
publiée
en primeur
sur
son
site
web
le mois
dernier.
Jusque-là,
ça
va.
Admettons
qu'il
y a
bel
et bien
de la
glace
là-dessous.
Mais
en quoi
ces
observations
permettent-elles
daffirmer
que
cette
glace
deau
serait
abondante?
Eh
bien,
les
chercheurs
naffirment
pas
vraiment
cela,
contrairement
à
ce que
les
reportages
ont
laissé
croire.
De leurs
observations,
ils
dégagent
une
série
de modèles
informatiques,
et il
se trouve
que
lun
de ces
modèles,
celui
dune
épaisse
couche
de glace,
est
le seul
qui
concorde
parfaitement
avec
les
données
recueillies
par
Mars
Odyssey.
Mais
poussés
dans
leurs
derniers
retranchements,
ces
chercheurs
admettent
que
dautres
données
pourraient
fort
bien
obliger
à
raffiner
ou
corriger-
ce modèle.
Mais
sils
ont
raison,
alors
la présence
de ces
neutrons
et la
façon
dont
ils
se comportent
révèle
autre
chose:
cette
couche
de glace
qui
ne dort
pas
très
loin
sous
le roc
de la
planète
rouge,
ne serait
que
la pointe
de liceberg:
il y
aurait
beaucoup
plus
deau
glacée
en-dessous,
indétectable
pour
l'instant
par
nos
sondes
spatiales.