Cellules-souches
dembryons,
ou bien
dadultes ?
Le dilemme
est au coeur
même
du débat
sur lutilisation
de ces fameuses
cellules:
si on doit
les prélever
sur des
embryons,
tous les
mouvements
pro-vie
effectuent
des levées
de boucliers.
Et si on
doit les
prélever
sur des
adultes,
leur efficacité
est loin
dêtre
prouvée
en
fait, elle
est loin
de lêtre
même
sur les
cellules-souches
dembryons.
Une
cellule-souche,
cest
une cellule
qui ne sest
pas encore
spécialisée,
et à
laquelle,
en théorie,
on peut
ordonner
de se transformer
en nimporte
quoi. Dans
le cas des
souris atteintes
de Parkinson,
une équipe
américaine
a transplanté
dans leurs
cerveaux
des cellules
dembryons
auxquelles
on a ajouté
un gène,
qui assure
la production
de dopamine
labsence
de dopamine
produit
par les
neurones
étant
à
la source
de la maladie
de Parkinson.
Résultat:
les souris
ont cessé
dêtre
affectées
par ces
tremblements
et des difficultés
à
se mouvoir
qui sont
caractéristiques
du Parkinson.
Les effets
ont duré
pendant
deux à
trois mois
ce
qui, pour
une souris,
"représente
une éternité",
explique
à
la revue
Nature
Ron McKay,
des National
Institutes
of Health
à
Bethesda,
Maryland.
Ce
nest
pas la première
expérience
sur des
cellules-souches
à
être
marquée
par une
réussite,
mais cest
une des
très
rares, depuis
une demi-décennie
quon
parle de
ces mythiques
cellules.
Léquipe
du Dr McKay
doit maintenant
expérimenter
sa technique
sur des
singes.
Dans
le cas de
la percée
autour de
cellules-souches
dadultes,
il sagit
dune
recherche
qui avait
déjà
fait parler
delle
en janvier,
mais qui
na
été
publiée
et
par conséquent,
scrutée
par des
experts
indépendants-
que la semaine
dernière,
également
dans Nature.
Catherine
Verfaillie
et son équipe
de lÉcole
de médecine
de lUniversité
du Minnesota,
ont en fait
identifié
un type
rare de
cellule,
présente
dans la
moelle épinière
des souris,
des rats
et des humains.
Injectée
dans des
embryons
de souris,
ces cellules
se sont
effectivement
développées,
pour devenir
cellules
sanguines,
musculaires,
pulmonaires,
etc.
Cette
dernière
recherche
ne résoudra
pas à
elle seule
le débat
éthique
sur lutilisation
des cellules
dembryons
(lire, entre
autres,
ce
texte),
mais elle
va certainement
multiplier
les efforts
de recherche
sur ces
mystérieuses
cellules
de notre
moelle épinière.
En
théorie,
une poignée
de cellules-souches,
injectée
dans un
poumon malade,
pourrait,
si on savait
comment
le leur
ordonner,
sactiver
pour prendre
la place
des cellules
malades
du dit poumon.
Ou réparer
les dommages
causées
au cerveau
par lAlzheimer
ou
le Parkinson.
Ultimement,
préviennent
toutefois
les chercheurs,
on en arrivera
peut-être
à
une solution
mitoyenne:
il est fort
possible
que, dans
des années
dici,
on saperçoive
que les
cellules
prélevées
sur des
embryons
humains
sont plus
efficaces
pour traiter
tel mal,
et les cellules
adultes
pour tel
autre. Le
débat,
qui pour
linstant
se poursuit
jusquau
Sénat
américain,
est donc
loin dêtre
clos...