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semaine du 24 juin 2002



Cellules-souches: et de deux!


L
es cellules-souches sont de plus en plus prometteuses, quoi qu’en dise George Bush. Coup sur coup, deux annonces : des souris dont les symptômes de Parkinson ont régressé grâce à des cellules-souches extraites d’embryons. Et des cellules-souches d’adultes qui donnent un nouvel élan aux spéculations.

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Cellules-souches d’embryons, ou bien d’adultes ? Le dilemme est au coeur même du débat sur l’utilisation de ces fameuses cellules: si on doit les prélever sur des embryons, tous les mouvements pro-vie effectuent des levées de boucliers. Et si on doit les prélever sur des adultes, leur efficacité est loin d’être prouvée —en fait, elle est loin de l’être même sur les cellules-souches d’embryons.

Une cellule-souche, c’est une cellule qui ne s’est pas encore spécialisée, et à laquelle, en théorie, on peut ordonner de se transformer en n’importe quoi. Dans le cas des souris atteintes de Parkinson, une équipe américaine a transplanté dans leurs cerveaux des cellules d’embryons auxquelles on a ajouté un gène, qui assure la production de dopamine —l’absence de dopamine produit par les neurones étant à la source de la maladie de Parkinson. Résultat: les souris ont cessé d’être affectées par ces tremblements et des difficultés à se mouvoir qui sont caractéristiques du Parkinson. Les effets ont duré pendant deux à trois mois —ce qui, pour une souris, "représente une éternité", explique à la revue Nature Ron McKay, des National Institutes of Health à Bethesda, Maryland.

Ce n’est pas la première expérience sur des cellules-souches à être marquée par une réussite, mais c’est une des très rares, depuis une demi-décennie qu’on parle de ces mythiques cellules. L’équipe du Dr McKay doit maintenant expérimenter sa technique sur des singes.

Dans le cas de la percée autour de cellules-souches d’adultes, il s’agit d’une recherche qui avait déjà fait parler d’elle en janvier, mais qui n’a été publiée —et par conséquent, scrutée par des experts indépendants- que la semaine dernière, également dans Nature. Catherine Verfaillie et son équipe de l’École de médecine de l’Université du Minnesota, ont en fait identifié un type rare de cellule, présente dans la moelle épinière des souris, des rats et des humains. Injectée dans des embryons de souris, ces cellules se sont effectivement développées, pour devenir cellules sanguines, musculaires, pulmonaires, etc.

Cette dernière recherche ne résoudra pas à elle seule le débat éthique sur l’utilisation des cellules d’embryons (lire, entre autres, ce texte), mais elle va certainement multiplier les efforts de recherche sur ces mystérieuses cellules de notre moelle épinière.

En théorie, une poignée de cellules-souches, injectée dans un poumon malade, pourrait, si on savait comment le leur ordonner, s’activer pour prendre la place des cellules malades du dit poumon. Ou réparer les dommages causées au cerveau par l’Alzheimer —ou le Parkinson.

Ultimement, préviennent toutefois les chercheurs, on en arrivera peut-être à une solution mitoyenne: il est fort possible que, dans des années d’ici, on s’aperçoive que les cellules prélevées sur des embryons humains sont plus efficaces pour traiter tel mal, et les cellules adultes pour tel autre. Le débat, qui pour l’instant se poursuit jusqu’au Sénat américain, est donc loin d’être clos...

 

 


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