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semaine du 8 décembre 2003



Si cette planète vous tient à coeur

Le Protocole de Kyoto disait qu'en 2010, les émissions de gaz à effet de serre auraient dû diminuer de 5% par rapport à 1990. En réalité, elles auront… augmenté de 17%!

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Et pendant que les Etats-Unis et leur nouvel allié, la Russie, refusent toujours de signer Kyoto, alléguant que la preuve de son utilité n'a pas été faite, d'autres recherches continuent de s'empiler pour démontrer, chaque fois un peu plus, que l'activité humaine est la principale responsable de l'augmentation de la température depuis 50 ans.

La nature a sa part de responsabilités, mais même en mettant les choses au pire pour elle, l'influence humaine "est maintenant largement suffisante pour dépasser les limites des variations naturelles", lit-on dans une analyse que publie la dernière édition de la revue Science.

La seule incertitude, et elle est de taille, est de savoir à quel rythme se feront les changements. A quel rythme augmentera la température moyenne du globe, à quel rythme augmentera le niveau des eaux, à quel rythme se multiplieront les situations extrêmes: ouragans, tempêtes et précipitations violentes.

Par contre, écrivent Thomas Karl et Kevin Trenberth, de l'Administration nationale des océans et de l'atmosphère et du Centre national de recherche atmosphérique (Colorado), on s'entend sur une chose: quel que soit le poids de l'influence humaine, ce poids va s'accroître de plus en plus rapidement, parce que les dégâts que l'humain laisse derrière lui s'accumulent avec le temps.

Cette analyse est publiée au moment même où, à Milan, en Italie, sont réunis jusqu'au 12 décembre quelque 4000 délégués du 9e Congrès des Nations Unies relatif à la Convention sur les changements climatiques. Un congrès censé faire le point sur l'entente de Kyoto... ou ce qu'il en reste. Il y est également question des derniers rapports scientifiques sur les émissions de gaz à effet de serre et les changements climatiques, rapports qui ne laissent plus guère de place au doute.

Peu de gens croyaient sérieusement lors du 8e Congrès, l'an dernier, que les objectifs de Kyoto soient atteints. En fait, il y a des années que même les plus optimistes évitent de faire des prévisions. Mais plus les années passent et plus la chose devient claire: même si, par miracle, les Américains et les Russes, ces deux gros joueurs qui, en refusant de signer, empêchent que l'entente ne devienne officielle, même si ces deux-là donc, se ralliaient à Kyoto, les objectifs fixés en 1997 resteraient inatteignables: les dernières estimations prévoient que les gaz à effet de serre émis par les pays industrialisés seront, en 2010, de 17% supérieurs à ce qu'ils étaient en 1990.

Soixante-quatorze pays ont signé Kyoto, et certains ont déjà mis en application des législations pour tenter de s'y conformer, mais même à leurs niveaux nationaux, ils seront peu nombreux à avoir ramené leurs émissions en-dessous du plancher de 1990.

Parmi les discussions à l'ordre du jour de Milan, figure aussi en tête de liste la question des forêts comme "aspirateurs de carbone". Après des années, on n'est toujours pas parvenu à s'entendre sur la façon de calculer les "crédits de pollution" qu'un pays pourrait obtenir s'il plantait davantage d'arbres. Aucun calcul ne fait l'unanimité et de plus, le principe même, s'il n'est pas rejeté du revers par les écologistes, ne les fait pas bondir d'enthousiasme non plus: emprisonner dans les arbres les gaz à effet de serre que nous produisons en trop peut se défendre à court terme, mais n'est pas l'idéal à long terme.

Enfin, à mesure qu'approche l'échéance fixée par Kyoto, il faut commencer à regarder au-delà. Que diable pourront bien être les objectifs de dépollution et d'assainissement de l'eau et de l'air que les nations se donneront après 2010… si elles ne sont même pas parvenues à s'entendre sur les vieux objectifs de 1997?

 


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