Semaine du 20 mars 2000

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Dossier génétique (2)

A quoi sert la génétique? (suite)

(ASP) - Un rappel nécessaire, d'abord. Avec toutes ces découvertes mirobolantes annoncées chaque semaine en génétique (voir, la semaine dernière, celle sur la méningite), avec toutes ces promesses de médicaments à l'horizon, pour lesquels se battent les compagnies pharmaceutiques (voir texte précédent), on en oublie un détail important : créer un médicament ne se fait pas en criant ciseau. Si les compagnies jouent aussi dur, c'est parce qu'avant de pouvoir mettre sur le marché un médicament qui leur rapportera beaucoup, elles savent très bien qu'il leur faudra dépenser beaucoup d'argent pendant beaucoup d'années.

En d'autres termes, l'industrie pharmaceutique et biotechnologique peut se révéler très, très lucrative... à condition d'y mettre le prix.

" C'est encore très tôt ", résume pour Science John Moult, directeur d'un groupe en émergence de compagnies impliquées dans la recherche génomique, lié à l'Université du Maryland. Son groupe tente de rassembler de l'information sur des douzaines de protéines issues de l'Haemophilus influenzae, une bactérie qui entraîne une forme de méningite. La séquence entière de son bagage génétique est connue depuis 1995 et, depuis cette date, John Moult et son équipe travaillent à cloner ces gènes, découvrir des bactéries pouvant servir de maison d'accueil à ces bactéries, et ainsi de suite. Cinq ans de travail, et toujours pas de médicament à la portée de la main : mais les chercheurs sont convaincus qu'il y en a un qui les attend au bout du chemin. Dans quelques années.

C'est donc ce type de travail qu'effectuent les firmes de biotechnologie à travers le monde : un travail long et complexe, de longue haleine, qui nécessite d'importants fonds pendant des années... en sachant que sur 10 recherches, il y en a peut-être une ou deux qui vont déboucher sur un grand succès. C'est la perspective de ces profits qui explique les luttes de pouvoir dont on parle depuis des années (voir texte précédent), qui se traduisent entre autres par cette vague de fusions et acquisitions. Et qui explique aussi que, dans le domaine du génome humain, certains se crêpent le chignon : la compagnie américaine Celera, comme nous l'écrivions la semaine dernière, est sur la sellette, accusée par des chercheurs britanniques de garder pour elle seule des informations qui devraient, disent certains, être du domaine public. C'est la raison de l'intervention Clinton-Blair de cette semaine (voir texte suivant).

Le clonage des cinq petits cochons (voir texte no. 4 de ce dossier) n'est, dans ce contexte, que le dernier exemple de cette course à l'exploit. Il est plus spectaculaire que beaucoup d'autres découvertes, certes. Mais aussi spectaculaire qu'elle paraisse, impossible de dire si cette technique se révélera un jour plus lucrative que la plus obscure recherche sur la protéine Machin-Truc. En science, tout ce qui brille n'est pas or...

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