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En pédalant et en marchant dans la forêt durant mes vacances, je me suis souvenu du très original roman graphique Neurocomic publié en avril dernier. Et surtout, de la riche analogie qu’on y faisait entre arbres et neurones, branches et dendrites, racines et axones. Voir la forêt qui s’étend sur les montagnes escarpées de la Gaspésie comme une forêt de neurones s’étalant le long de nos circonvolutions corticales donnait ainsi l’impression de faire un voyage fantastique dans le corps humain…

Bref, un exemple de plus, s’il en fallait encore, pour montrer à quel point l’analogie est au cœur de notre pensée . Et au cœur de plusieurs « infographics », comme on appelle en anglais ces mises en images de données pour les rendre plus facilement assimilables.

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C’est le cas des chiffres souvent astronomiques reliés au cerveau qui sont ramenés dans le troisième lien ci-bas à l’échelle de notre planète Terre. Toutes les analogies n’y sont pas également révélatrices, mais celle qui rappelle que le nombre de neurones dans ce cerveau-Terre serait 11 fois la population actuelle d’êtres humains sur notre planète fait partie du lot qui le sont. Comme aussi la taille d’une vésicule de neurotransmetteurs dans un neurone qui serait comparable à celle d’une voiture et la taille desdits neurotransmetteurs à celle d’une cannette de boisson gazeuse !

Finalement, un article publié en octobre dernier dans la revue Scientific American dresse un tableau fascinant des recherches qui montrent à quel point notre cerveau a besoin de repos et de… vacances dans la nature ! Rien ne semble moins productif et créatif en effet que les longues heures passées devant un ordinateur sans se lever afin « d'abattre le plus de boulot possible ». Une simple sieste de 10 ou 20 minutes, en particulier en début ou milieu d’après-midi quand notre cerveau la réclame, augmente par la suite notre capacité de concentration et d’attention. Même chose pour une simple marche en nature dont les effets bénéfiques sur la mémoire ou la créativité ont été démontrés. En fait, tout ce qui permet à notre réseau du mode par défaut de reprendre un peu le dessus sur nos autres réseaux attentionnels constamment sollicités par le travail et l’activité grouillante des grandes villes semble équilibrer l’activité cérébrale souvent trop poussée dans les mêmes sillons de notre système économique obnubilé par la productivité et la croissance.

Pas étonnant alors qu’on se sente si bien au retour des vacances, mais qu’on perd très vite cet état bienfaisant (en une semaine ou deux, selon une étude) si l’on se remet à travailler huit heures par jour sans interruption sauf pour le lunch (où l’on regarde souvent Facebook ou ses courriels …). Profitons donc de la pause estivale pour essayer de changer un peu nos habitudes de travail en fonction de ce que les neurosciences nous apprennent sur la véritable façon d’optimiser nos facultés mentales… (et je parle pour moi aussi ici !)

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