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C’est toujours l’été et, comme vous peut-être, j’essaie de profiter au maximum de la belle saison. D’où cette randonnée en montagne que je ferai les prochains jours et dont l’organisation me contraint à faire court sur ce blogue cette semaine. Je m’en remettrai donc une fois de plus à une étude de circonstance signalée par le toujours pertinent Deric Bownds , étude de Eelco V. van Dongen et ses collègues intitulée : « Physical Exercise Performed Four Hours after Learning Improves Memory Retention and Increases Hippocampal Pattern Similarity during Retrieval ».

En gros, pour paraphraser le titre du billet de Bownds : pour mieux vous souvenir d’une association nouvelle que vous venez de faire, attendez deux heures, puis aller faire de l’exercice ! C’est en effet ce groupe de sujets qui ont eu les meilleurs performances dans un test de rappel deux jours après la tâche et l’exercice (fait quatre heures après). Les deux autres groupes contrôles, celui où les gens ont fait l’exercice immédiatement après la tâche et celui où les gens n’ont pas fait du tout d’exercice ont en effet moins bien réussi le test de rappel.

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Comme l’indique les auteurs de l’article, la persistance de la mémoire à long terme dépend de processus de consolidation qui semblent dépendre à leur tour de substances neuromodulatrices comme la dopamine, la noradrénaline ou le « brain-derived neurotrophic factor » (BDNF) . Sans le relâchement de telles substances peu de temps après un apprentissage, celui-ci sera vite oublié. Or plusieurs études récentes ont montré que l’exercice physique stimule la libération de tels facteurs de consolidation chez l’humain. Il semble donc que cette étude confirme le bien-fondé de ce phénomène et ouvre des perspectives concrètes dans un contexte éducatif.

J’allais conclure là-dessus lorsque je me suis rappelé cette autre étude dont je vous avais parlé il y a un mois : « Exercise promotes the expression of brain derived neurotrophic factor (BDNF) through the action of the ketone body β-hydroxybutyrate ». L’équipe de Sama F. Sleiman expliquait comment ils avaient compris que c’est à partir d’une substance qui se forme durant un exercice intense chez la souris que va pouvoir être produit le fameux BDNF qui favorise le développement de nouvelles cellules nerveuses dans l’hippocampe, et par le fait même la mémoire.

On n’arrête pas le progrès, comme disait l’autre. Et encore moins notre compréhension des effets bénéfiques de l’exercice sur la santé…

i_lien To remember something better, wait, then exercise. a_expPhysical Exercise Performed Four Hours after Learning Improves Memory Retention and Increases Hippocampal Pattern Similarity during Retrieval

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