Réchauffement

Les ingrédients qui ont contribué à ce que 2023 batte des records de température (et autres) contribueront à ce que 2024 aille encore plus loin. Une fois El Nino derrière nous, 2025 offrira-t-elle un répit ?

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C’est en effet le phénomène El Niño qui explique qu’avant même que 2024 ne soit commencée, plusieurs experts prédisaient que cette nouvelle année battrait les records de 2023. El Niño est un phénomène météorologique qui, né dans le Pacifique, revient à des intervalles variant entre 2 et 7 ans et qui, chaque fois, contribue à donner environ un dixième de degré Celsius de plus à la température moyenne de la planète (et un bon demi-degré de plus dans le Pacifique).

Comme cette température moyenne commence déjà cette année sur un plateau anormalement élevé, il n’en faudra pas beaucoup pour que 2024 dépasse 2023. Et ce plateau anormalement élevé est bien sûr dû à l’action humaine: selon les données préliminaires de l’Organisation météorologique mondiale, la température moyenne de 2023 était de 1,4 degré Celsius au-dessus de la moyenne des années 1850 à 1900, alors que la contribution humaine serait, à elle seule, de 1,28 degré, selon une estimation publiée en novembre. Il n’en faudrait par conséquent pas beaucoup en 2024 pour que, pour la première fois, une année atteigne le seuil symbolique du degré et demi, ce seuil que tous les pays s’étaient engagés à ne pas dépasser lorsqu’ils avaient signé l’Accord de Paris, en 2015.  

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Autre calcul comparatif: selon une note de l’Agence météorologique japonaise publiée le 22 décembre, 2023 était de 0,53 degré Celsius au-dessus de la moyenne 1991-2020. Un chiffre qui tend à confirmer les craintes comme quoi le réchauffement s’accélère. 

Et ce ne sont pas seulement les écarts de température qu’il faudra surveiller cette année. Traditionnellement, une année El Niño amène davantage de sécheresses en Amérique du Sud, en Australie et en Asie du Sud-Est, en plus de perturber les courants atmosphériques. Facteur positif: probablement plus de pluies dans la Corne de l’Afrique qui en a bien besoin

El Niño s’estompe généralement au printemps. Selon un avis publié en novembre par l’agence des océans et de l’atmosphère des États-Unis (NOAA), il y avait une chance sur deux que l’on vive avec un El Niño « fort » de janvier à mars, et deux chances sur trois pour que le phénomène, dans sa version « modérée », se poursuive d’avril à juin. Un El Niño « fort » se traduit par davantage d’événements météorologiques extrêmes.

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