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Génome: pour une poignée de dollars
(ASP) - L'an dernier à pareille date, le monde de la
génétique bourdonnait de la lutte
entre deux rivaux: dans le rôle du Bon, le Projet génome
humain, un consortium international financé par les pouvoirs
publics (des centaines de millions de dollars en fonds publics
depuis 10 ans, dont un tiers proviennent de Grande-Bretagne,
et plus de la moitié, des Etats-Unis). Dans le rôle
du Méchant, la compagnie Celera, dirigée par le
Dr Craig Venter, financée par des fonds privés,
laquelle était en voie d'achever le décodage de
notre génome avant "l'adversaire" -et ainsi,
en voie de s'assurer une forme de monopole sur le vivant, disait-on.
En partie sous la pression des gouvernements britanniques
et américains, les deux ennemis ont enterré la
hache de guerre et fait, en grandes pompes, une annonce commune
le 26 juin 2000: "ensemble",
disaient-ils, ils avaient achevé le séquençage
du grand livre de la vie.
Sauf que la publication qui survient aujourd'hui (avec quelques
jours d'avance sur la sortie "officielle" dans les
revues Science et Nature) présente
un tout autre portrait: dans le coin droit, Celera, dont
quelque 200 scientifiques signent l'article
principal que publie Science; dans le coin gauche,
le Consortium international de séquençage du génome,
qui signe l'article
principal que publie Nature. Entre les deux, une controverse
qui a éclaté il y a quelques semaines, lorsqu'on
a appris que Science avait autorisé la publication
de l'article de Celera tout en acceptant que le gros des données
récoltées ne demeure secret -un fait hautement
irrégulier, la recherche scientifique étant basée
sur le partage
total et sans restrictions des informations.
Tellement irrégulier que certains ont crié
au scandale en décembre, lorsque Science a
annoncé sa décision
de publier tout de même. Et ceux-là n'en démordent
pas aujourd'hui. A seules fins de proclamer qu'il est arrivé
premier au fil d'arrivée, Craig Venter a tourné
les coins trop rond, dénoncent-ils. "L'article de
Science est une imposture, Venter n'a pas terminé
le séquençage. Un tiers des gènes est incomplet,
c'est une séquence à 15 000 trous", déclare
pour Libération Jean Weissenbach, directeur du
Centre français de séquençage à Evry.
Autre sommité, Eric Lander, du Massachusetts Institute
of Technology, parle carrément d'un "échec"
pour Craig Venter et Celera. Mais quand on a des sous...
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