
Le 22 septembre 2004

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Toujours pas de lien entre vaccin et autisme
(Agence Science-Presse) - Ceux qui persistent
à se méfier des vaccins l'auront encore plus
difficile. Une étude internationale à grande
échelle vient de conclure qu'aucun
lien ne peut être tracé entre le vaccin rubéole-oreillons-rougeole
(ROR) et l'autisme.
Il faut se rappeler qu'aucune étude
sérieuse n'a en fait établi de pareil lien.
C'est la couverture médiatique qui en a donné
l'impression, en particulier en Grande-Bretagne, au point
où, là-bas, depuis 1998, on assiste à
une diminution sensible du pourcentage d'enfants vaccinés
et à une augmentation tout aussi sensible du
nombre de cas de rubéoles.
Tout a commencé en 1998 par une déclaration
du Dr Andrew Wakefield. Son étude avait été
menée sur un échantillon minuscule: 12 enfants.
Elle ne permettait donc de conclure à aucun lien
entre vaccination et autisme: ce n'était qu'une hypothèse,
qui nécessitait d'autres études pour être
confirmée. Mais deux facteurs ont contribué
à son retentissement médiatique (lire La
peur du vaccin): la peur chronique de la vaccination
chez plusieurs parents, et le fait que cette hypothèse
soit publiée dans The Lancet, l'une des deux
ou trois plus prestigieuses revues de recherche médicale
au monde.
La nouvelle étude dont il est question
ici a décortiqué près de 6000 dossiers
médicaux d'enfants d'Angleterre et du pays de Galles,
dont 1294 dossiers d'enfants diagnostiqués comme
souffrant d'autisme ou d'un trouble du développement
similaire, entre 1987 et 2001. Tous avaient reçu
le vaccin ROR. Aucune corrélation n'a pu être
trouvée entre le moment du vaccin et le moment d'apparition
de la maladie.
Les chercheurs ont également comparé
leurs données avec celles d'études récentes
mettant côte à côte des dossiers d'enfants
vaccinés et non-vaccinés (dont
une monumentale étude danoise); ces études
n'avaient trouvé non plus aucun lien entre vaccination
et autisme; en théorie pourtant, si un tel lien existait,
le taux d'autisme aurait dû être plus élevé
chez les enfants vaccinés que chez les autres.
L'étude, signée par des chercheurs
du Conseil de recherche médicale de Grande-Bretagne
et par Eric Frombonne, du département de psychiatrie
à l'Hôpital pour enfants de Montréal,
est elle aussi parue dans The Lancet.
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