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Mitch: y a-t-il un responsable?
(ASP) - Ce serait bien facile, si on pouvait attribuer au réchauffement
global, par conséquent à l'activité humaine, la puissance
dévastatrice du cyclone Mitch. Malheureusement, ce serait justement
trop facile. Tout laisse croire que la pire catastrophe qu'ait connu l'Amérique
centrale au cours de ce siècle soit le résultat de circonstances
météorologiques tout ce qu'il y a de naturelles... avec un
petit coup de pouce des humains.
D'un point de vue de météorologue, la puissance de Mitch
n'a même pas battu de record. Né dans la mer des Antilles,
il a été très fort pendant quelques jours, mais avant
même de frapper la côte du Honduras, il avait été
réduit au statut de tempête tropicale, puis
de dépression tropicale -avec des vents atteignant un maximum
de 97 km/h, ce qui n'a rien d'exceptionnel. Le problème est venu
ensuite: Mitch aurait normalement dû revenir sur ses pas et aller
mourir au-dessus de la mer, comme les tempêtes tropicales le font
généralement; ou suivre la côte et perdre progressivement
de sa force. Au lieu de cela, il est entré à l'intérieur
du pays, et est allé frapper les montagnes du centre: la "collision"
a entraîné le déversement de 600 millimètres
de pluie en une seule journée -et toute cette eau a dévalé
des montagnes, vers la plaine.
Est alors entré en scène un autre facteur: le déboisement
auxquels ont été soumises ces régions depuis des décennies.
Sans arbres, explique l'Agence France-Presse, la pluie "n'a pas trouvé
les sols propices pour être absorbée"; elle
a donc entraîné des glissements de terrain, faisant d'autres
morts au passage, glissements qui ont déposé une épaisse
couche de sédiments au fond des rivières, diminuant du même
coup leur capacité à "évacuer", et aggravant
encore, si c'était possible, les inondations.
Le désastre aurait-il pu être prévu? Les relevés
géologiques, explique le New Scientist, auraient pu signaler, au
cours des dernières années, les zones propices aux glissements
de terrain. Mais il est peu probable que cela aurait suffi à dissuader
les gens peu fortunés de s'y s'établir. Tous
les ingrédients du désastre étaient là:
il ne restait plus à la nature qu'à s'y mettre.
L'Univers qui accélère: l'hypothèse
tient toujours
(ASP) - Il y a 10 mois, un groupe d'astronomes jetait un pavé
dans la mare des modèles cosmologiques: à l'image classique
d'un Univers en expansion, ils venaient d'ajouter un fait inattendu, celui
d'une expansion qui semblait aller de plus en plus vite (voir
notre manchette du 2 mars). Plus tôt ce mois-ci, un séminaire
tenu à Chicago n'a
non seulement pas permis d'ébranler cette hypothèse, mais
d'autres faits sont en plus venus la renforcer.
On sait en effet depuis longtemps que notre Univers est en expansion,
autrement dit, qu'il grossit sans cesse -et on le sait parce qu'on voit
toutes les galaxies s'éloigner de nous, de la même façon
qu'un raisin sur un gâteau en train de cuire aurait l'impression que
tous les autres raisins s'éloignent de lui. Là réside
un des grands mystères de l'Univers: cette expansion durera-t-elle
éternellement, ou finira-t-elle par s'arrêter, après
quoi l'Univers, sous la force de la gravité, se recontractera-t-il
sur lui-même?
Dans les deux cas, la "vitesse d'expansion" ne pouvait que
diminuer -et non augmenter! Or, le pavé dans la mare de février
dernier, c'était précisément cela: à partir
de l'observation de galaxies situées à des milliards d'années-lumière,
ces astronomes en étaient venus à la conclusion que la "vitesse
d'expansion" augmentait. Si cela devait se vérifier, cela signifierait
qu'une nouvelle force de la nature, inconnue jusqu'ici, serait à
l'oeuvre.
Au cours de cette rencontre de Chicago, rapporte Science, aucun
expert n'est parvenu à apporter une explication satisfaisante à
cette observation -ou, au contraire, à mettre le doigt sur une erreur
qui pourrait expliquer cette observation, et ce n'est pas faute d'avoir
essayé. La suite au prochain congrès...
Le moteur ionique hoquète
(ASP) - Voici une nouvelle qui a déjà fait l'objet d'entrefilets
dans la presse la semaine dernière, et qui n'a pas manqué
de désoler les amateurs de Star Trek: le
moteur ionique à bord de la sonde américaine Deep Space One
n'a pas fonctionné comme prévu le 12 novembre, date prévue
pour son premier test. Il a "tourné" pendant 4 minutes
et demie, avant de s'arrêter, pour une raison qui n'a pas encore été
éclaircie par les ingénieurs de la Nasa.
Deep Space 1 est la première sonde spatiale propulsée principalement
par un moteur ionique, une innovation qui, si tout va bien, pourrait alimenter
toutes les engins spatiaux du XXIe siècle, et les conduire plus vite,
et avec 10% plus d'efficacité, vers les planètes lointaines.
La pluie de météorites: ne partez pas sans
elle
(ASP) - Au-delà des satellites qui pourraient être endommagés
et des amoureux qu'elle fait rêver, une pluie de météorites,
comme celle des Léonides qui frappe la Terre cette semaine, intéresse
aussi les biologistes: des chercheurs de la Nasa -encore et toujours elle-
dans le cadre du tout nouveau programme d'astrobiologie (voir
notre manchette du 27 juillet) prévoient essayer de suivre à
la trace ces poussières cosmiques, dans l'espoir d'y trouver des
clefs quant
à la façon dont de semblables cailloux auraient pu jouer un
rôle dans l'apparition de la vie sur Terre, il y a 4 milliards
d'années. "Nous sommes tout spécialement intéressés
à en apprendre davantage sur la composition de ces débris
de la comète Tempel-Tuttle, les molécules qui sont créées
au moment du contact entre les météores et l'atmosphère
terrestre" explique à CNN Peter Jenniskens, chef de cette mission
qui sera à bord de deux avions pendant que vous dormirez... ou que
vous jetterez un oeil curieux vers le ciel.
La Russie et la station spatiale: cette fois, c'est la bonne
(ASP) - Après avoir donné la semaine dernière une
ultime sueur froide aux Américains, la Russie a annoncé qu'elle
ne dévierait pas du plan initial, et qu'elle lancerait bel et bien,
le 20 novembre, le
premier "morceau" de la future station spatiale internationale.
Après quinze ans d'attente, le compte à rebours est donc commencé...
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