En manchettes la semaine dernière:
Mir à la poubelle?
A lire également, notre nouvelle section:
Y a-t-il d'autres Terre? Y a-t-il
de la vie ailleurs?
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Et maintenant?

3. En quoi Pathfinder prépare-t-elle les missions
suivantes?
Pathfinder
inaugure l'époque des sondes "meilleures et moins chères".
"L'équipement et les logiciels alimentant la mission Mars Pathfinder,
écrit le San Jose Mercury, sont en bonne partie dépassés
-le genre de trucs qu'un enthousiaste pourrait acheter chez Radio Shack."
La mission n'aura coûté que 266 millions$ -contre un milliard
pour celle qui l'avait précédée dans les parages, Mars
Observer, et qui s'était perdue dans l'espace au moment de se mettre
en orbite, en 1993. Si tout va bien, elle démontrera qu'il est possible
d'explorer les planètes avec des engins moins complexes, moins lourds,
et moins chers.
Et si des engins moins chers deviennent la norme, alors ça fera
moins mal au coeur lorsqu'on en perdra un. C'est que depuis
1962, Mars a particulièrement porté la poisse aux Terriens,
autant Russes qu'Américains: sur la vingtaine de sondes martiennes
depuis 1962, 12 ont échoué, en tout ou en partie. Le dernier
échec a même amoindri la mission Pathfinder: cette sonde faisait
partie d'un groupe de trois, deux américaines (l'autre étant
Mars Global Surveyor, qui doit atteindre Mars en septembre, se mettre en
orbite, et cartographier la planète) et une russe, Mars 96, toutes trois lancées à l'automne. Mais Mars
96 s'est abîmée dans le Pacifique,
emportant avec elle les expériences les plus ambitieuses de la triple
expédition.
La manoeuvre de descente fut, à elle seule, quelque chose de révolutionnaire:
la sonde, en dépit de son parachute, est tombée comme une
pierre, et elle a dû sa survie à une technologie connue sous
le nom de... sacs gonflables. Ralentie d'abord par la friction avec l'atmosphère
martienne, puis par son parachute, la sonde a été enveloppée,
quelques secondes avant "l'amarsissage", par quatre de ces sacs,
qui l'ont l'enveloppée comme une mère protégeant son
petit. Et la sonde, au lieu de se poser... a rebondi comme un ballon bien
gonflé.
L'un des ballons aurait pu crever; le dernier rebond aurait pu expédier
Pathfinder au fin fond d'un cratère; il n'en a rien été.
Tout s'est
déroulé à la perfection.
Ses batteries alimentées à l'énergie solaire devraient
en théorie lui permettre de fonctionner pendant un mois. La
mini-jeep, qui ne s'en éloignera jamais de plus de 50 mètres,
une semaine. Du moins, c'est ce que disait la Nasa, mais comme nous
l'écrivions la semaine dernière sur cette page, il était
prévisible que la Nasa annonce soudain -comme elle l'a fait depuis-
en feignant la surprise, qu'elle prolonge la mission. En fixant dès
le départ ces limites d'une semaine et d'un mois, elle se donnait
apparemment une très solide marge de sécurité.
Ce qu'elle récoltera comme renseignements influencera les missions
à venir. En particulier, une mission, toujours sur les planches à
dessin, qui consisterait à expédier vers Mars une sonde automatique
capable ensuite de revenir sur Terre, avec à son bord quelques
échantillons de roche. Date pour cet hypothétique lancement:
2005.
4. Le module d'atterrissage rebaptisé Carl Sagan
Au cours d'une cérémonie tenue samedi, 5 juillet, la
Nasa a officiellement baptisé Carl Sagan le module d'atterrissage
de Pathfinder, en hommage au regretté astronome et vulgarisateur
décédé en décembre dernier. Carl
Sagan avait été un vigoureux promoteur, dès les
années 50, de missions d'exploration vers la planète rouge,
et au moins une de ses théories, sur les tempêtes de sable
martiennes, avait été confirmée par les sondes Mariner,
à la fin des années 60, les premières à se mettre
en orbite autour de Mars.
Vous avez des questions sur la mission Pathfinder? Ecrivez-nous!
Retour à l'introduction
1. Qu'attendons-nous de Mars Pathfinder?
2. Où Pathfinder s'est-elle posée
et pourquoi? Ce choix s'est-il révélé payant?
3. En quoi Pathfinder prépare-t-elle les
engins suivants?
4.Le module d'atterissage est rebaptisé
Carl Sagan
5. Une mission habitée?
6. Ah, ces Amerloques... |