LONDRESDu 28 au 30 mars, un orage d’une force inouïe s’est abattu sur la côte est de l’Angleterre. Des glissements de terrain importants ont propulsé une énorme vague dans l’estuaire de la Tamise, emportant certaines défenses protégeant Londres depuis l’ère victorienne.

Vous n’en avez pas entendu parler? Normal, les Londoniens non plus! La tempête n’a pas eu lieu dans un verre d’eau, mais presque: elle a été simulée par ordinateurs afin de mieux anticiper les risques liés à un gros orage sur la capitale britannique.

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Au coût de 14 millions de dollars, le projet mené par l’Agence pour l’environnement, le Bureau de la météorologie, la police de Londres et plus d’une dizaine d’universités britanniques avait précisément pour but de tester un méga-programme informatique visant à reproduire le plus justement possible les conséquences d’un gros orage sur la capitale.

Ces simulations –plusieurs scénarios ayant été testés durant ces trois jours– devaient donner aux chercheurs et aux services d’urgence une occasion unique de découvrir les failles dans les mesures de sécurité existantes. "Nous voulons voir si ces modélisations peuvent nous dire à l'avance quand nous risquons d’avoir de sérieux problèmes", a ainsi expliqué le professeur Ian Cluckie de l’Université de Bristol, au quotidien The Guardian. Les chercheurs espèrent entre autres que ces simulations leur permettront d’éviter les erreurs qui ont été commises à la Nouvelle-Orléans l’année dernière.

Réalistes, ces tests sont basés sur des situations plausibles. L’orage virtuel s’apparente ainsi aux pluies torrentielles qui se sont abattues sur Londres en novembre 2005. À cette différence près que les tests mettaient en scène de forts vents venus du Nord, en plus d'imaginer que la Tamise serait à son plus haut niveau.

Yves Schaëffner

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