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Si la tendance se maintient, les villes des États-Unis inondées pourraient être plus nombreuses que prévu, et pas à cause d’une hausse plus rapide que prévu du niveau des mers. Mais à cause de l’affaissement des terres elles-mêmes.

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Cet affaissement des sols est un simple phénomène de physique: il se produit dans la foulée des activités d’extraction du sous-sol de carburants fossiles ou de réserves d'eau. Si on extrait des ressources, le sol dans la région « s’ajuste » en conséquence. C’est imperceptible à l’oeil nu, mais pour tous les quartiers urbains qui sont à peu près au même niveau que la mer, cela veut dire un risque accru lors des prochaines grandes tempêtes.

Selon une étude parue le 6 mars dans la revue Nature, cela représentera, d’ici 2050, un demi-million de personnes de plus qui se retrouveront dans des quartiers désormais inondables, du moins si leurs villes ne mettent pas en place des défenses adéquates.

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L’équipe dirigée par Leonard Ohenhen, du département des géosciences de l’université Virginia Tech, a effectué une projection pour 32 grandes villes côtières des États-Unis, dont Boston, la Nouvelle-Orléans et San Francisco. Cela signifie que ce demi-million de personnes à risque pourrait être une sous-estimation, puisque d’autres plus petites villes côtières ont elles aussi des quartiers potentiellement inondables et n'ont pas été prises en compte dans ce calcul. 

En moyenne, les villes du Golfe du Mexique et de l’Atlantique ont un niveau de risque plus élevé que celles du Pacifique, parce qu’elles ont à la fois une moins grande élévation et un affaissement moyen des sols accru: au moins 2 mm par an de plus, lit-on dans l’étude.  

En termes d’espace habitable, cela se traduit, dans ce modèle, par près de 1400 kilomètres carrés de terres inondables de plus que dans les estimations courantes. Les chercheurs expliquent que, traditionnellement, ces estimations ne tenaient pas compte de l’affaissement des sols, uniquement de l’élévation du niveau des océans.

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