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La mode des soucoupes volantes laissant des cercles dans les champs de maïs est passée. Un peu de géométrie a appris de quelle façon des gens bien ordinaires pouvaient tracer, sur le sol, des figures hors de l’ordinaire. Mais ces gens ordinaires n’ont pas arrêté, au contraire : leurs oeuvres gagnent en complexité!

À l’été 2009 par exemple, une méduse de 180 mètres de long a fait son apparition dans un champ d’orge de l’Oxfordshire, en Angleterre (photo). Si ces « sculpteurs » de champs se lancent des défis —à l’image des auteurs de graffiti en ville— cette méduse est, pour l’instant, la gagnante. Mais la saison 2010 n’est pas terminée...

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On est loin des premiers crop circles tracés à l’aide d’un piquet et d’une corde. Aujourd’hui, à l’heure où le moindre téléphone peut contenir un GPS, dessiner des figures plus élaborées ne demande qu’un peu d’habileté artistique... et une bonne dose d’imagination. Il existe même un groupe d’artistes, surtout britanniques —the « Circle Makers »— qui décrit sur son site comment il a réussi certaines « oeuvres » qui, il n’y a pas si longtemps, auraient été spontanément attribuées à des extra-terrestres en raison de leur soi-disant « complexité ».

Ces « faiseurs de cercles » en sont même arrivés au point où on leur passe des commandes! (voir Hello Kitty et Bigfoot, ce dernier étant une commande de... Nike!)

La Grande-Bretagne doit décidément cacher quelque chose dans ses gènes, puisque c’est sa revue Nature, qui a publié en 1880 le premier article scientifique sur ces mystérieux « circular spots ». L’auteur, John Capron, y spéculait que ceux-ci auraient pu être créés par des vents de la force d’une tornade.

Mais depuis les années 1980 et la vague des récits associant des OVNIS à de mystérieux cercles, les « artistes » sont passés à la vitesse supérieure. Une poignée a commencé par bâtir volontairement des canulars —faire un dessin dans un champ puis laisser la rumeur publique enfler, pour ne dévoiler la vérité que bien longtemps plus tard. Ceux-là ont servi de source d’inspiration à une nouvelle génération d’artistes qui, chaque été depuis 1991, fait apparaître des figures géométriques, puis mathématiques, puis de véritables dessins, un peu partout dans le monde.

Leur poussée de croissance vient de pair avec l’informatique : avec un ordinateur de poche, il est aujourd’hui plus facile qu’il ne l’était en 1991 avec un PC, de générer des formes géométriques à différentes échelles. Le reste est une question tantôt d’engrais judicieusement versés ou de plants pliés dans la trajectoire idéale... et pas toujours manuellement mais parfois avec l’aide d’un laser! Les extra-terrestres ont intérêt à se tenir à jour s'ils veulent faire mieux...

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