La grosse faiblesse du projet Mars One, ce n’est pas la survie des humains qui accepteront un aller simple pour Mars en 2022, ni la technologie pour construire une première base martienne permanente, ni même l’environnement hostile de la planète rouge. La grosse faiblesse, c’est la psychologie.

Depuis avril, des milliers de personnes ont déposé leur candidature pour cette aventure pilotée par des fonds privés —et qui, si elle se réalise, serait suivie sur Terre à la manière d’une téléréalité. Mais les critères de sélection —curiosité, créativité, résilience, adaptabilité— sont assez vagues, reproche le psychologue cognitif Chris Chambers, et le projet ne dit rien des «psychologues réputés» qui sont censés avoir été consultés.

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Or, des expériences passées, que ce soit sur la station spatiale, en Antarctique ou ailleurs, ont démontré que l’isolement social, l’absence d’intimité, et le fait d’être confiné dans un espace limité pouvaient conduire à de réels problèmes de santé mentale —dépression, insomnie, anxiété, etc. Et si on sait que le psychologue le plus proche est à des millions de kilomètres, ça n’arrange guère les choses...

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