ll y a plusieurs raisons de se méfier de l’affirmation selon laquelle on aurait identifié Jack l’Éventreur grâce à de l’ADN sur le châle d’une de ses victimes. Et le fait que ce soit la 100e ou 200e fois que quelqu’un affirme avoir identifié Jack l’Éventreur n’est pas une de ces raisons.

Un test d’ADN est sujet à des erreurs humaines, d’où la nécessité, dans les enquêtes policières normales, d’une vérification indépendante. A fortiori, s’il s’agit d’un châle vieux de 126 ans.

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Par ailleurs, l’ADN peut facilement être contaminé. Or, on ignore presque tout de l’histoire de ce châle — l’homme d’affaires Russell Edwards, qui se passionne depuis longtemps pour cette histoire, prétend avoir acheté ce vêtement en 2007, puis avoir approché le biologiste moléculaire Jari Louhelainen.

Mais la principale raison d’être méfiant est ailleurs : pourquoi, si cette découverte se prétend « scientifique », ne pas avoir soumis ses résultats à une revue scientifique, plutôt qu’au quotidien Daily Mail, un des journaux les moins crédibles du monde?

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