Le 2 septembre 2015, la photo d’Aylan Kurdi, le jeune syrien mort sur un rivage turc, a forcé l’empathie... pendant cinq semaines, conclut l’équipe du psychologue américain Paul Slovic dans la revue PNAS. Aucune autre photo n’a eu un impact similaire. « Les données que nous présentons montrent que la planète était globalement assoupie tandis que le nombre de morts dans la guerre civile syrienne s’élevait progressivement dans les centaines de milliers. » En fait, la photo d’Aylan, à elle seule — vue 20 millions de fois — a eu plus d’impact que tous les rapports et toutes les études sur ces morts. Entre autres choses, les dons quotidiens à la Croix-Rouge pour la crise syrienne ont atteint un sommet pendant la première quinzaine de septembre 2015.
C’est avec une certaine honte qu’une partie de la planète a vu défiler les images de destruction en Syrie et de réfugiés morts aux portes de l’Europe. Peut-on mesurer ce sentiment de culpabilité ? Des chercheurs ont essayé.
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