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Les chaleurs du mois de septembre n’auraient pas été surprenantes s’il s’était agi d’un mois de juillet. C’est ce qui se dégage des premiers bilans de ce mois hors du commun. Coup d’oeil en 3 graphiques. 

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Certes, ce sont les températures moyennes de l’ensemble de l’été 2023 qui se démarquent sensiblement. Lorsqu’on les analyse mois par mois, comme le fait le graphique ci-dessous, les mois de juin, juillet et août 2023 sont nettement au-dessus de la moyenne des mois de juin, juillet et août des 75 années précédentes. Mais septembre 2023 est tellement élevé qu’il est plutôt dans la moyenne des mois de juillet. 

Températures de surface, septembre 2023

Source: Copernicus

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Si on considère non pas les températures moyennes, mais ce que les météorologues appellent les « anomalies », c’est-à-dire les déviations par rapport à la moyenne, ça donne une ligne qui, en 2023, se détache sensiblement des autres à partir de mai (déviation par rapport à la moyenne de 0,35 degré), et n’a jamais cessé de croître depuis (septembre: déviation par rapport à la moyenne de plus de 0,8 degré). 

Anomalies de températures - Septembre 2023

Source: Zeke Hausfather, climatologue à Berkeley Earth

 

Si on ne se concentre que sur le mois de septembre et qu’on transpose ces données sur un graphique à barres, la déviation par rapport à la moyenne des mois de septembre apparaît encore plus clairement. 

Anomalies de températures - Septembre 2023

Source: Copernicus

Ces chiffres, qui ne concernent que les températures sur la terre ferme, peuvent provenir de différentes sources (Copernicus, Berkeley Earth, Université de East Anglia…).Tout dépendant des données qu’ils utilisent, les bilans de septembre vont varier de quelques centièmes de degré Celsius (moins de 0,1 degré). Mais jusqu’ici, tous les organismes s’entendent pour dire que si on prend la mesure classique du niveau de réchauffement par rapport à l’ère pré-industrielle, on était en septembre autour de 1,75 degré d’augmentation.

Lorsqu’on fera, dans trois mois, la moyenne de 2023, celle-ci devrait être plus près de 1,3 degré, mais il s’agit d’un rappel comme quoi la limite symbolique de 1,5 degré que les pays signataires de l’Accord de Paris s’étaient engagés à ne pas dépasser, n’est plus si loin.

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