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Quatre choses, donc, cette semaine. D’abord, le cours sur la « cognition incarnée » que je donne chaque mercredi à l’UQAM fait relâche cette semaine. La prochaine séance portant sur la linguistique cognitive aura donc lieu le 2 novembre. Et mes bonnes habitudes d’en offrir un résumé général sur ce blogue reprendront donc lundi prochain. [les présentations des séances données jusqu’ici en format pdf sont disponibles ici ].

J’en profiterai donc cette semaine, et c’est mon second point, pour faire la mise à jour biannuelle « thermomètre de dons ». Comme c’est le cas depuis deux ans, vos généreux dons faits sur le site m’ont apporté près de 2000 $ les six derniers mois, ce qui m'a permis d’être rémunéré pour écrire mon billet de blogue hebdomadaire. Je vous remercie donc encore une fois infiniment pour ce soutien financier en plus des bons mots qui me parviennent régulièrement.

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Relâche ne rime toutefois pas avec chômage pour moi, je voudrais donc dans ce troisième temps attirer votre attention sur l’école des profs du cégep du Vieux Montréal que j’ai donnée le 14 octobre dernier et la conférence grand public qui s’en vient au cégep de St-Georges de Beauce . Si l’un de ces deux types d’activité vous intéresse, faites-moi signe après les fêtes, j’aurai plus de temps libre et toujours un loyer à payer…

Finalement, je ne pourrais pas vous laisser sans une petite nouvelle scientifique, la science ne prenant, elle, jamais de relâche ! L’étude qui vient d’être publiée par Stéphanie Mazza et son équipe dans le numéro d’octobre de Psychological Science rejoint d’ailleurs deux séances du cours sur la cognition incarnée, celle sur la mémoire et celle sur les rythmes cérébraux et le sommeil .

Intitulée « Relearn Faster and Retain Longer. Along with practice, sleep makes perfect » (voir le premier lien ci-dessous), cette étude montre qu’une bonne nuit de sommeil entre deux sessions d’un apprentissage permet de mieux retenir que deux sessions identiques, mais sans sommeil entre les deux. Plus spécifiquement ici, les 20 participants qui avaient à retenir des mots d’une langue étrangère en deux sessions séparées de 12 heures incluant une nuit de sommeil retenaient mieux les mots une semaine et six mois après que les 20 autres participants qui n’avaient pas dormi entre les deux sessions également espacées de 12 heures.

Cela appuie une idée de plus en plus répandue selon laquelle des mécanismes communs sous-tendraient la consolidation mnésique, tant celle que l’on fait « on-line », c’est-à-dire éveillé, que celle que l’on fait « off-line » quand on dort. Un résultat qui fait aussi écho à l’article publié dans Science le printemps dernier par Sylvain Williams et son équipe sur la consolidation mnésique durant le sommeil paradoxal (REM) , article qu’il était venu nous présenter en deuxième partie de notre séance sur les rytmes cérébraux et le sommeil (voir le second lien ci-dessous).

a_expRelearn Faster and Retain Longer. Along With Practice, Sleep Makes Perfect a_expCausal evidence for the role of REM sleep theta rhythm in contextual memory consolidation.

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