Anatomie des fausses nouvelles
Désinformation, canulars, propagande : Anatomie des fausses nouvelles vous présente les rouages derrière ces faussetés, ainsi que ce que la science connaît des raisons qui nous font si souvent tomber dans le panneau. Un projet réalisé en collaboration avec Savoir Média.
Fausses nouvelles et désinformation virale
Au-delà des fausses nouvelles, au moins six autres types d’informations problématiques circulent sur le Web. Des images truquées à la propagande, en passant par les vidéos manipulées et les extrapolations éhontées, comment se prémunir contre cette désinformation?
Si ça confirme ce que je pense, ça doit être vrai!
Le « biais de confirmation » est la tendance à privilégier les informations qui confirment nos opinions et à négliger celles qui les contredisent. On est donc davantage prédisposé à tomber dans le panneau d’une fausse nouvelle qui confirme ce que l’on pense. Et comme les algorithmes nous espionnent, ce sont ces contenus qui nous sont proposés!
Personne n’est à l’abri des fausses nouvelles
À l’heure où on s’informe de plus en plus sur le réseaux sociaux, seulement 37% des Canadiens sont capables de distinguer les « fake news » sur le web! Jeunes et plus vieux sont tout aussi susceptibles de se laisser berner par de l’information trompeuse ou des fausses nouvelles.
Bulles de filtres et chambres d’écho
En plus de notre tendance à préférer les contenus qui confirment ce que l’on pense déjà - le « biais de confirmation » - les algorithmes contribuent à nous enfermer dans une bulle où rien ne pénètre, à part les informations auxquelles on adhère à priori. Faites-en l’expérience en cliquant seulement sur des vidéos de chats. Rapidement, votre fil de nouvelles sera envahi de chats!
Émotions fortes : premier symptôme de contamination
Le contenu générant des émotions fortes, particulièrement la colère, se répand plus rapidement sur les réseaux sociaux. Il n’est donc pas étonnant d’apprendre que les créateurs de fausses nouvelles essaient de nous faire peur ou de nous choquer.
Indices pour repérer les fausses nouvelles
On imagine souvent que la lutte à la désinformation se fera par l’implantation d’une réglementation ou de mesures que prendront Facebook, YouTube ou Twitter. Mais c'est aussi sur nous que repose la solution! D’abord, il faudrait faire un examen de conscience collectif et reconnaître que nous sommes nombreux à réagir à un article… qu’on n'a souvent même pas lu!
Attention aux images et aux vidéos
Même si les réseaux sociaux restent assez opaques quant au mode de fonctionnement de leurs algorithmes, il est évident qu’ils favorisent les photos, les vidéos et les « mèmes » plutôt que les articles fouillés.
« Fake news » : le nouveau visage d’un vieux problème
Les fausses nouvelles dateraient d’au moins 2500 ans. Et ce n’est pas si étonnant. Quoi de plus facile pour miner l’ennemi que d’inventer des fausses informations à son sujet? À l’époque, elles étaient colportées de bouche à oreille.
Les « bots » : agents de diffusion
Les robots sociaux - ou « bots » - sont des algorithmes programmés pour compléter une série de tâches sur les réseaux sociaux. Ils sont très efficaces pour publier et relayer des informations parfois douteuses. Les comptes qui propagent activement de la désinformation sont d’ailleurs plus souvent des robots que de réels utilisateurs influents.
Les fausses nouvelles voyagent plus vite que les vraies
« Un mensonge peut faire le tour de la Terre le temps que la vérité ne mette ses chaussures! » On ne saura peut-être jamais qui – de Mark Twain ou de Jonathan Swift – est le premier à avoir lancé cette boutade, mais elle illustre bien la situation actuelle.
Trucs de pro pour vérifier l’info
Vérifier la source d’une information, qui en est l’auteur et sur quel type de média est elle publiée, c’est la base pour savoir si une information est crédible. Mais parfois, il faut aller plus loin et carrément sortir du site pour savoir à qui on a affaire, surtout si on s’informe sur un sujet important ou controversé.
Comment parler de désinformation avec vos amis virtuels
Une personne de votre connaissance partage une fausse nouvelle sur sa page Facebook. Risquez-vous de provoquer une tempête si vous l’en avisez? Certaines études ont permis d’établir que de corriger quelqu’un qui véhicule des fausses nouvelles peut déclencher un effet boomerang.
Si c’est populaire, ça doit être vrai!
Sur les réseaux sociaux, on lit, on écoute et on regarde ce que nos amis aiment, commentent et partagent. Or, cette tendance à faire confiance aux informations partagées par quelqu'un que nous connaissons nous rend plus vulnérables à la désinformation… même si nous soupçonnons que l’information est fausse!