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semaine du 28 octobre 2002



Vieux comme un ver

Si vous jouez avec le gène d'un ver, vous doublez son espérance de vie. Or, ce même gène est présent chez les humains. Et voilà reparti le rêve d'une fontaine de Jouvence...

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L'un des rats de laboratoire préférés des scientifiques du monde entier est un ver d'un millimètre de long appelé le Caenorhabditis elegans (ou C. elegans). Il est intéressant, parce que son espérance de vie n'est que de quatre semaines: lorsqu'on fait des expériences sur lui, il n'y a donc pas longtemps à attendre pour voir si ça fonctionne. C'est d'ailleurs l'étude approfondie de ce ver et de ses gènes qui a valu au biologiste britannique John Sulston le Prix Nobel de médecine il y a quelques semaines.

Mieux encore, plus les biologistes l'étudient, et plus ils s'étonnent des ressemblances entre ce ver et nous. Ainsi, écrit une équipe américaine dans la revue britannique Nature, il est frappé, à l'âge adulte (deux semaines!) par les mêmes problèmes musculaires qui commencent à frapper les humains dans la quarantaine ou la cinquantaine.

Or, voici que d'autres scientifiques américains viennent de démontrer qu'il est possible de retarder l'apparition de ces problèmes, et de doubler l'espérance de vie du ver, en modifiant un seul gène.

Ce n'est pas la première fois qu'on se penche sur les gènes de cette bestiole. Dès 1996, des chercheurs de l'Université McGill, à Montréal, avaient identifié les gènes reliés à son "horloge biologique", et étaient parvenus, dans les cas les plus extrêmes, à multiplier par sept l'espérance de vie du C. elegans. Mais à un coût énorme: le ver ne bougeait pratiquement plus, ne mangeait plus, ne faisait plus aucune activité -et bien sûr, ne se reproduisait plus.

Cette fois, les "effets secondaires" ne semblent pas être aussi graves, assure Cynthia Kenyon, de l'Université de Californie à San Francisco, qui a dirigé cette recherche que publie cette semaine la revue Science. La clef réside dans le moment de la vie du ver où le gène en question est réduit au silence. "Bloquer ce gène après que le ver eut atteint l'âge adulte augmente son espérance de vie, sans affecter sa reproduction", explique-t-elle dans les pages du New Scientist.

Est-ce un pas vers des humains qui vivraient 200 ans? Interrogée par la BBC, Monica Driscoll, de l'Université d'État Rutgers, au New Jersey, qui dirige l'autre recherche, sur les problèmes musculaires, explique que "une fois que vous avez compris ce qu'une molécule-clef fait dans ce ver, vous pouvez regarder chez les humains et vous attendre à ce que la même chose se produise... Nous pouvons maintenant nous imaginer en train de faire quelques ajustements qui pourraient nous aider à vivre avec des muscles plus en santé pendant plus longtemps."

Mais entre "vivre plus longtemps" avec des muscles plus en santé, et vivre deux fois plus longtemps, il y a une marge, que la Dr Cynthia Kenyon, elle, ne franchit pas. Le New Scientist prévient au passage que le fait que ce ver ne semble pas avoir de problème de reproduction ne signifie pas que d'autres problèmes, moins apparents, n'aient pas surgi dans sa biologie.

Les chercheurs ont encore de quoi s'occuper pendant longtemps...


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