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« La région s'apprête à vivre des incendies records » affirme Douglas Morton, expert en télédétection pour la Nasa et coauteur d'une prédiction basée sur la température de surface des océans publiée conjointement par l'agence spatiale américaine et l'Université de Californie.

Après une saison des pluies anormalement peu arrosée, la partie sud de la forêt amazonienne entame l'hiver avec le plus grand déficit en humidité depuis 1998. Les risques d'incendie durant cette saison sèche dépassent ceux de 2005 et 2010, années durant lesquelles de grands pans de forêt avaient disparu. Or, les scientifiques ont constaté un lien entre les températures à la surface de la mer et l'activité des incendies. Des températures élevées à la surface de l'Océan Pacifique, accentuées par un phénomène El Niño très intense l'été dernier (c'est-à-dire de décembre à mars dans l'hémisphère sud), réduisent les précipitations lors de la saison humide. Quant au réchauffement de l'Océan Atlantique, il tient les pluies à distance lors de la saison sèche.

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Les auteurs de l'étude estiment que leur technique permet de prédire les tendances de précipitations plusieurs mois à l'avance et dans plusieurs régions du monde. Ils précisent cependant que, si la surface de l'océan reste chaude durant l'hiver qui commence, cela favorisera la naissance de cyclones, qui pourraient apporter des pluies salvatrices pour éteindre les incendies.

- Matthieu Fannière

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