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L’optimisme à toute épreuve autour de la recherche sur les cellules souches a-t-il encouragé la fraude ? Il est certain que sur les milliers de chercheurs, le pourcentage de ceux qui ont été pris la main dans le sac est très peu élevé. Mais d’avoir vu se succéder trois cas célèbres depuis les années 2000 fait tout de même hausser les sourcils.

De la chute de Hwang Woo-suk en 2004-2005 — qui avait faussement proclamé avoir créé les premières cellules souches embryonnaires humaines par clonage — à la chute de Paolo Macchiarini l’an dernier, en passant par Haruko Obokata en 2014, même embarras : une célébrité dans son domaine, ou une percée saluée par ses pairs, dont on a finalement réalisé que les résultats avaient été truqués. Dans les deux premiers cas, ces chercheurs étaient employés par des institutions de haut niveau — l’Université nationale de Séoul pour le premier, l’Institut Karolinska de Suède pour le second — qui ont d’abord protégé leur chercheur lorsque les indices ont commencé à s’accumuler — quoique la déchéance du Sud-Coréen n’ait pris que quelques semaines, alors que celle de Macchiarini a dû attendre quelques années après les premiers signaux d’alarme. Chaque fois, il y avait perspective de traitements révolutionnaires grâce aux cellules souches — et chaque fois, c’est tout ce domaine de recherche qui a dû subir des remises en question.

En mars dernier, l’agence américaine des aliments et médicaments (FDA) publiait une mise en garde dans le New England Journal of Medicine, soulignant que la recherche sur les cellules souches avait jusqu’ici largement échoué à livrer les promesses de traitements avancées depuis les années 1990.

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