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Un biologiste russe annonce qu’il serait lui aussi d’accord pour faire de l’édition de gènes sur des embryons, en dépit de l’opprobre international que s’est attiré son collègue chinois depuis novembre dernier.

La revue Nature, qui rapportait ses propos lundi, en profite pour lancer, en éditorial, un appel à une prise de position ferme de la communauté scientifique, pour l’établissement de règles claires une fois pour toutes.

C’est aussi qu’à la différence de He Jiankui, qui avait agi en catimini — ou en avait parlé à mots couverts à certains mais n’avait manifestement pas été pris au sérieux — Denis Rebrikov, lui, en parle ouvertement. Est-il crédible ? À première vue non, mais cela importe peu, selon l’éditorial :

La communauté scientifique possède à présent une opportunité pour faire ce qu’elle ne pouvait pas faire avec He — travailler avec Rebrikov pour identifier et discuter des risques. Vaut mieux travailler avec lui que de l’étiqueter comme un rebelle.

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Il faut dire que le temps presse. La vitesse à laquelle avance la technologie CRISPR de manipulation des gènes continue d’étonner, et pendant ce temps, le comité aviseur de l’OMS, créé dans l’urgence en décembre dernier, ne sera pas en mesure d’émettre des recommandations avant 2020.

 

Ajout 16 octobre 2019: le ministre russe de la Santé a publié un communiqué qualifiant de prématurées les affirmations de Denis Rebrikov à propos de l'édition de gènes de bébés.

Ajout 19 octobre: mais si jamais ces affirmations de Rebrikov n'étaient pas prématurées, un couple russe atteint de surdité possiblement héréditaire affirme être sur les rangs pour une modification génétique de leur futur enfant.

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