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La fiabilité d’une marmotte comme météorologue n’était déjà pas terrible. Mais ça pourrait s’améliorer avec les changements climatiques qui ajoutent une couche de prévisibilité. 

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Certes, c’est toujours avec un grain de sel qu’on a pris les « prédictions » de Phil —la célèbre marmotte de Pennsylvanie— ou de Willie —en Ontario— ou de Fred —en Gaspésie. Ou plus exactement, « les » Phil et autres quadrupèdes, puisque dans certains lieux, « l’original » a largement eu le temps de mourir de vieillesse et d’être remplacé par un autre animal du même nom.

La légende veut que si la marmotte voit son ombre le matin du 2 février, c’est qu’il y en a encore pour six semaines d’hiver. Or, en 2022, Météomédia s’était amusé à calculer la justesse de ces annonces: le taux de succès, depuis 2010, allait de 33% pour Willie à 67% pour Fred. Quant à Phil, il n’aurait misé juste que dans 40% des cas... depuis 1887 ! 

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Mais dans tous les cas, il y a un problème plus profond, qui va bien au-delà de l’ombre de la marmotte. C’est que le printemps arrive progressivement plus tôt. Selon une compilation publiée en 2020 par le site Climate Central, le printemps est non seulement arrivé de plus en plus tôt dans l’Est des États-Unis au cours des dernières décennies, mais en plus, il était arrivé plus tôt que la moyenne dans huit des 10 années précédentes.

Les données préliminaires disent que cette année 2024 s’inscrira aussi dans cette tendance.

Autrement dit, Phil, Willie et Fred pourraient simplement se contenter de prédire chaque année un printemps hâtif, et leurs chances de succès seraient plus élevées qu’auparavant. Dans le cas particulier des États-Unis, l’hiver est la saison qui a vu sa température moyenne augmenter le plus vite. Ce qui devrait faciliter le travail des marmottes météorologues...

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