Comme
lont
rapporté
les
médias
la
semaine
dernière,
des
scientifiques
allemands
ont
fait
une
découverte
étonnante.
En
comparant
un
gène
humain,
découvert
lan
dernier
et
associé
à
la
capacité
que
nous
avons
à
apprendre
une
langue,
avec
la
version
de
ce
gène
présente
chez
les
grands
singes
(chimpanzés,
gorilles,
orangs-outans,
macaques
rhésus)
et
chez
les
souris,
ils
se
sont
aperçus
quil
ny
avait
que
chez
les
humains
quon
pouvait
observer
deux
minuscules
changements
dans
la
composition
de
ce
gène.
Minuscules,
mais
déterminants:
car
ce
sont
peut-être
ces
changements
qui
ont
donné
aux
humains
la
capacité
deffectuer
de
fins
mouvements
de
la
bouche
et
du
larynx,
conditions
cruciales
pour
le
développement
du
langage.
Le
gène
en
question,
appelé
FOXP2,
a
été
découvert
lan
dernier
lorsquune
équipe
britannique
sest
aperçue
que
les
gens
chez
qui
il
était
défectueux
avaient
justement
de
sévères
difficultés
à
parler
et
à
maîtriser
la
grammaire.
Cétait
alors
le
tout
premier
gène
quon
arrivait
à
lier
au
langage
humain.
Ce
qui
a,
du
coup,
donné
lidée
au
généticien
Svante
Pääbo
et
ses
collègues
de
lInstitut
Max
Planck
danthropologie
de
lévolution,
à
Leipzig
(Allemagne),
de
faire
une
comparaison
avec
le
FOXP2
présent
chez
un
grand
nombre
d'animaux,
dont
tous
nos
proches
cousins.
Il
faut
se
rappeler
que,
bien
que
certains
chimpanzés
aient
appris
le
langage
des
sourds-muets,
ou
à
communiquer
avec
des
symboles,
le
langage
parlé
est
véritablement
unique
aux
humains.
Mais
si
la
nouvelle
variante
de
ce
gène
est
véritablement
responsable
du
langage,
quand
est-elle
apparue?
La
mutation
elle-même
serait
apparue
il
y
a
moins
de
six
millions
dannées,
estiment
les
généticiens.
Mais
elle
se
serait
véritablement
répandue
parmi
les
populations
humaines
il
y
a
entre
120
et
200
000
ans,
estime
un
des
membres
de
léquipe,
Wolfgang
Enard.
Ce
qui
correspond
approximativement
à
lépoque
où
des
humains
semblables
à
nous
ont
émergé,
et
se
sont
dispersés
à
travers
le
monde.
Sagit-il
dune
mutation
hasardeuse?
Si
tel
est
le
cas,
elle
aurait
donné
un
avantage
décisif
à
ces
humains
par
rapport
à
leurs
cousins:
le
développement
du
langage
permettait
en
effet
de
transmettre
dune
génération
à
la
suivante
de
plus
grandes
quantités
dinformation.
Les
chercheurs,
dont
les
résultats
sont
parus
dans
lédition
en
ligne
de
la
revue
Nature,
ne
sont
même
pas
sûrs
de
ce
que
"fait"
exactement
cette
version
"humaine"
de
FOXP2.
Ils
constatent
juste
quelle
est
là,
et
pas
ailleurs.
Et
ils
ne
croient
pas
non
plus
quil
sagisse
du
SEUL
gène
du
langage:
dautres
gènes,
liés
ou
non
à
celui-ci,
restent
sûrement
à
découvrir.