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Le 4 août 2003


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Sida: quand un président se mêle de science...

(Agence Science-Presse) - En Afrique du Sud, la politique et le sida sont plus que jamais entremêlés. Le gouvernement refuse encore et toujours d'implanter un programme de distribution des médicaments anti-sida qui ont fait leurs preuves.

Autant dire que les experts réunis ces jours-ci à l'occasion du premier congrès national sur cette maladie, ont une controverse en or pour faire parler d'eux. Depuis deux ans, le président Thabo Mbeki est la cible des organisations internationales, lui qui nie que l'existence d'un lien entre VIH et sida ait été démontré –et qui met des bâtons dans les roues de ceux qui tentent d'implanter une distribution à grande échelle des médicaments anti-sida... comme les autorise d'ailleurs, depuis l'an dernier (voir ce texte), un jugement des tribunaux!

Dernier bâton dans les roues: la semaine dernière, le Conseil de contrôle des médicaments a menacé d'interdire la névirapine, médicament anti-sida éprouvé dans les pays du Nord pour diminuer de moitié le taux de transmission de la mère à l'enfant. Le Conseil a donné 90 jours au fabricant allemand pour prouver que le médicament n'est pas dangereux pour la santé.

Récemment, la ministre sud-africaine de la Santé, Manto Tshabalala-Msimang, a également soulevé les hauts cris des organismes de défense des sidéens lorsqu'elle a suggéré à ceux-ci, pour guérir, de manger de l'ail, de l'oignon, de l'huile d'olive et un extrait d'une patate africaine.

Une équipe de chercheurs sud-africains s'est penché sur ce médicament "traditionnel" régional, et a trouvé des patients devenus encore plus malades après en avoir ingéré.

On estime que 4 millions et demi de Sud-africains sont infectés par le VIH.

La plupart des gens présents à ce congrès national de trois jours, à Durban, sont opposés à la position gouvernementale. Mais leur opposition, qui est appuyée par la majorité de la communauté médicale, n'a apparemment pas pesé lourd depuis deux ans, sauf pour conduire les autorités à se faire moins provocantes dans leurs déclarations. Les médicaments anti-sida sont toujours aussi difficiles à obtenir –bien que de grandes concessions aient été faites par les géants pharmaceutiques, qui permettent d'avoir ces médicaments pour beaucoup moins cher. Et les campagnes de sensibilisation sont pour ainsi dire inexistantes.

Et les gens continuent de mourir du sida. Environ 600 par jour.

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