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Écrit avec la collaboration de Denis Malenfant du CSMOBOIS. À première vue, il semble que le choix d’un sapin artificiel semble la meilleure décision. Pourquoi couper un sapin naturel, qui contribue à améliorer la qualité de l’air, alors qu’un arbre artificiel fait de plastique recyclé va permettre de sauver un arbre et en plus de durer plusieurs années?

L’analyse du cycle de vie (ACV)

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L’ACV permet de calculer les effets potentiels d’un produit ou d’une activité sur l’environnement durant son cycle complet de vie, en passant par l'extraction des ressources, la transformation, l'utilisation et finalement sa fin de vie utile.

Une étude réalisée par le groupe Ellipsos (www.ellipsos.ca) de Montréal, portant sur l’analyse du cycle de vie des sapins de Noël, révèle qu’un arbre de Noël artificiel devra être utilisé pendant au moins 20 ans, afin d’avoir aussi peu d’impact sur l’environnement que le sapin de Noël naturel. La moyenne de la durée de vie d’un arbre artificiel, établi pour l’Amérique du Nord, est de 6 ans.

L’étude révèle également qu’un arbre de Noël naturel génère environ 3 kg de gaz à effet de serre pour son cycle de vie complet; tandis qu’un arbre artificiel en émet environ 8 kg par année, soit environ 48,0 kg pour une durée de vie de 6 ans.

Arbres de Noël et biomasse

Le recyclage des arbres de Noël naturel, pour la production de biomasse à des fins énergétiques, semble voué à un avenir prometteur. À titre d’exemple, pour la première fois cette année, la ville de Québec se lance dans la production de biomasse à partir de sa collecte d’arbres de Noël. Au lieu d’être compostés, comme cela se faisait au cours des dernières années, les sapins recyclés serviront de combustible pour des systèmes de chauffage utilisant les résidus de bois. Cette année, la ville de Québec a comme objectif de recueillir entre 20,000 et 25,000 arbres, de quoi produire environ 200 tonnes de combustible.

La production de bioénergie, à partir de la matière ligneuse, ouvre de nouveaux horizons. En avril 2010, la Fédération québécoise des coopératives forestières (www.fqcf.coop) organisait un symposium sur la valorisation de la biomasse forestière et des résidus de transformation du bois. Lors de ce symposium, on apprenait que 20 % des revenus de l’industrie forestière finlandaise, pour l’année 2010, proviendraient de la bioénergie. Dans le contexte actuel où la disponibilité des énergies fossiles se fait de plus en plus rare et que les coûts ne cessent de croître, il est évident que la filière de la bioénergie apparaît comme une importante avenue de développement.

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