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Les jeunes passent de plus en plus de temps connectés. Près de 20% des 12 à 24 ans passent 35 heures ou plus par semaine sur leur cellulaire, leur ordinateur et leur tablette.

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Ces dernières années, plusieurs auteurs, comme le psychiatre allemand et spécialiste du cerveau Manfred Spitzer, ont soutenu que notre dépendance aux technologies numériques menaçait notre santé physique et mentale. Spitzer a écrit un ouvrage intitulé Les ravages des écrans – Les pathologies à l’ère du numérique (Éditions L’échappée).

Est-ce trop alarmiste ? Bien que certains médecins dénoncent effectivement les effets négatifs du numérique —dépendance, anxiété, troubles d’attention et de concentration— il y a pourtant de nombreux effets positifs dont on parle moins: Internet est une source d’apprentissage et de communication… et cela rejoint des jeunes dans les régions éloignées. Sans compter que bon nombre de carrières de demain seront issues des nouvelles technologies de l’information.

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La relation entre numérique et bien-être psychologique s’avère donc complexe. Comment faire en sorte que les écrans deviennent des alliés de notre santé?

Isabelle Burgun parle de santé mentale, des jeunes et du numérique avec: 

  • Emmanuelle Parent, chargée de cours, doctorante en communication à l’Université de Montréal, responsable des communications et partenariat chez Bien-être numérique, un projet de sensibilisation à l’intention des jeunes pour qu’ils réfléchissent à la place qu’occupe le numérique dans leur vie.
  • Jean-François Biron, agent de planification, programmation et recherche à la Direction régionale de santé publique et coordonnateur de la communauté de pratique en prévention des dépendances au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.

Pour certains médecins, un usage intensif, c’est-à-dire au-delà de deux heures par jour chez les moins de 17 ans, aurait des conséquences sur leur santé. Or, un jeune sur trois dépasse cette limite. Des études nous disent qu’il existe bel et bien une association entre hausse des problèmes de santé mentale et usage en hausse des écrans et des réseaux sociaux, comme le relevait récemment le rapport Les téléphones intelligents et les média sociaux – les impacts sur la santé des jeunes, de la Commission de l’éthique en science et en technologie. 

Faut-il s’en inquiéter? Ça dépend de l’usage qui est fait de toutes ces heures, répond Jean-François Biron. Et des opportunités qu’on tire de ces usages, poursuit Emmanuelle Parent. 

Faut-il combattre le mythe du multitâches, cette croyance qui rend les enfants moins enclins à voir un problème à la surconsommation des écrans? 

Et attention à ne pas sur-utiliser le mot « cyberdépendance »: il existe une « mauvaise habitude », comparable à celle de manger trop de sucre, qui n’est pas la même chose qu’une réelle « dépendance clinique », caractérisée par l’incapacité d’arrêter. En matière d’écrans, la seule dépendance clinique reconnue actuellement par l’Organisation mondiale de la santé est celle aux jeux vidéo.

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h et le samedi à 11 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission: Jessica Beauplat. Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CIBO (Senneterre), CFOU (Trois-Rivières), CIAX (Windsor) et Radio-Anticosti. 

Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. La naissance de l'émission, en 2008, avait également été accompagnée d'une initiative politique non partisane du même nom : rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.

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