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Le Canada ne serait plus dans le « top 30 » des pays qui investissent le plus en recherche et développement : il affiche un recul prononcé, avec à peine un peu plus de 1,5% de son PIB. Et certains tirent la sonnette d’alarme.

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Plus de 120 chercheurs du Québec et du Nouveau-Brunswick ont envoyé dernièrement une lettre au ministre fédéral en charge de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, pour lui demander de passer à l’action.

Ce désengagement national dans le financement de la recherche scientifique n’est toutefois pas récent. Nous avions déjà parlé à cette émission et ailleurs sur ce site de ce qu’on avait appelé à l’époque la « grande noirceur » des années du premier ministre conservateur Stephen Harper. Et un rapport sur l’état des sciences fondamentales au Canada soulignait le problème du recul du financement en 2017.

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Isabelle Burgun parle du recul de l’investissement en recherche scientifique par le gouvernement fédéral avec: 

  • Marc-Denis Rioux, professeur en génie civil à l'Université du Québec à Rimouski (UQAR). Il est l’auteur d’une lettre, « Le prix de l’innovation, les conséquences de l’utilité », cosignée par 123 scientifiques et publiée par plusieurs médias
  • Yves Gingras, professeur d’histoire et sociologie des sciences et directeur scientifique de l’observatoire des sciences et des technologies, à l’UQAM

C’est le nerf de la guerre, qu’il soit sous forme de subventions, de chaires ou de bourses. Alors que la tendance mondiale est à la hausse avec une moyenne de 2,71% des PIB, le Canada piétine et même recule en matière de financement : nous serions passés de 1,8 % en l’an 2000 à 1,5% en 2023. 

Dans leur lettre, les chercheurs écrivent que nous serions « en train de manquer le bateau et que le financement de la recherche fondamentale demeure le parent très pauvre du financement de la recherche au Canada ». 

Comment expliquer cette tendance à la baisse qui transcende les gouvernements ? 

En parallèle, on a senti une tendance aux subventions davantage orientées vers des partenariats avec l’industrie. Quels sont les risques, au-delà de celui de se tourner vers les sujets à la mode?

Lorsqu’on compare les PIB des différents pays, il faut toutefois prendre garde au fait que certains pays investissent beaucoup dans la recherche militaire? 

Au Canada, avons-nous les moyens de nos ambitions?

Il y a eu en 2023 le Rapport du comité consultatif sur le système fédéral de soutien à la recherche, avec pour mandat de conseiller le gouvernement du Canada sur la façon de moderniser le système fédéral de soutien à la recherche universitaire. Ce rapport a-t-il déjà été « tabletté »?  

Il y a aussi eu le rapport Naylor, en 2017, qui faisait état des nombreuses coupes dans le financement de la science durant les années Harper : un déclin de près de 15 ans de la recherche indépendante canadienne et une diminution de 35 % des fonds fédéraux  A-t-on remonté la pente?

Quelles sont les perspectives pour l'avenir ?

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission:  Isabelle Burgun. Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CHOQ (Toronto), CFOU (Trois-Rivières), et CIAX (Windsor). 

Vous pouvez également nous suivre sur Twitter . Vous trouverez toutes les émissions précédentes ici.

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