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En 2019, presque 100 % des articles canadiens en sciences médicales et naturelles étaient écrits en langue anglaise, tout comme 97 % des articles de sciences sociales ou encore 90%, pour les recherches sur les arts et la littérature. Comment encourager la science en français? C’est le sujet de notre émission cette semaine.

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Ce n’est pas une tendance nouvelle: la proportion des projets de recherche en français diminue depuis près de 30 ans. Tandis que les chercheurs d’expression française forment pourtant 21 % de la communauté de la recherche au Canada.

Pour encourager la production en français, le scientifique en chef du Québec et les Fonds de recherche du Québec (FRQ) ont lancé le concours Publication en français – non pas pour combattre l’anglais, mais pour bonifier la science en français.

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La plateforme d’édition en ligne Érudit, les 100 ans de l’Acfas - l’ancienne association francophone pour le savoir – et  même l’initiative d’Helsinki sur le multilinguisme dans les communications savantes, lancée il y a bientôt 5 ans en Finlande, se veulent des atouts dans le rayonnement de la science en français.

Comment reconnaître l’avantage —indéniable— de l’anglais tout en encourageant la production d’articles et de recherche en français ? Isabelle Burgun en parle avec:

La science en français recule au Canada depuis environ 30 ans, et pas uniquement dans les sciences naturelles ou en santé. Même les sciences sociales se publient de plus en plus souvent en anglais, comme les experts le constataient, au Forum international sur la science en français en mai 2023, à Montréal. Où en est-on sur la place du français dans les publications ?

L’Acfas a célébré en 2023 ses 100 ans, avec la même mission de la promotion de la recherche en français. Plus difficile qu’il y a un siècle de percer en français au Canada et au Québec ?

Publier en anglais, c’est avant tout une question de prestige et d’argent? Par exemple, les demandes en français récoltent des subventions représentant à peine 2 % du budget des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Comment mieux financer la science en français?

Plus de 90% des articles scientifiques dans des revues internationales au Canada se publient en anglais. À peine 0,6 % des publications scientifiques au Québec dans des revues internationales étaient en français en 2021 selon l’Observatoire des sciences et des technologies, contre 4 % au début des années 2000. Qu’est-ce qui explique ce recul d’un chiffre qui était déjà très modeste?

Que penser des quotas? En Chine, depuis deux ans, les chercheurs subventionnés doivent publier 30 % de leurs articles en chinois. Les Brésiliens ont opté pour un système comptable : pour chaque article publié en portugais, les chercheurs accumulent des points qui leur donnent accès à des promotions ou à des primes.

Sent-on le vent qui tourne? Il y a ce concours Publication en français lancé par les FRQ et ce nouveau service d’aide à la recherche en français , par l’Acfas: accompagnement dans la préparation de demandes de subventions de recherche, de même que des bourses pour les chercheurs et étudiants d’expression française en milieu minoritaire. On peut aussi penser à Érudit, la plateforme d’édition scientifique qui regroupe près de 230 000 articles scientifiques parus en français et en anglais dans plus de 300 publications, principalement québécoises. Enfin, il y a eu récemment à Québec, la 3e édition de la Semaine mondiale de la Francophonie scientifique (SMFS-2023) organisée par l’Agence universitaire de la Francophonie.

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission: Fanny Rohrbacher. Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CHOQ (Toronto), CFOU (Trois-Rivières), et CIAX (Windsor). 

Vous pouvez également nous suivre sur Twitter . Vous trouverez toutes les émissions précédentes ici

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