Selon une recherche publiée en avril 2024, à travers le monde, chez les 18 à 65 ans, près de deux travailleurs sur trois (59%) l’utiliseraient une fois par semaine ou plus, contre 51% des travailleuses. Les jeunes femmes de 18 à 25 ans l’utilisent un peu plus  que la moyenne (59%), mais les jeunes hommes restent très loin devant (71%). 

Nous avions parlé en 2022, à notre émission, des biais et des discriminations de l’intelligence articifielle envers les femmes. Elles restent associées souvent aux mots « famille », « enfant » et « maison » alors que c’est plutôt « carrière », « salaire » et « entreprise » pour leur collègue masculin.

Des experts prédisent que 90 % des emplois pourraient être touchés par l’IA générative d’ici 10 ans. Huit travailleuses sur 10 occupent actuellement des postes exposés à cette forme d’automatisation par l’IA et sont plus à risque d’être remplacées, pas tant par la machine que par des collègues masculins plus à l’aise avec la technologie.

Au Québec, le Conseil du statut de la femme publiait en 2023 un avis sur les risques de reproduction des inégalités entre les femmes et les hommes, par ces systèmes d’IA. Les femmes gagneraient donc à apprivoiser et utiliser cette technologie.

Quelle est la place des femmes dans l’écosystème de l’IA au Québec ? Isabelle Burgun en parle avec : 

• Anne Nguyen, directrice principale responsable de l’IA au Conseil de l’innovation du Québec; 
• Lyse Langlois, professeure titulaire au Département des relations industrielles de l’Université Laval et directrice générale de l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique (OBVIA)

À l’heure où ChatGPT commence à faire sa place dans nos téléphones et notre sphère de travail, qu’en est-il de la place des femmes derrière cette technologie au Québec? On dit qu'elles occuperaient 22% des emplois à travers le monde: ceux-ci sont-ils répartis à tous les niveaux de la hiérarchie des entreprises? 

Est-ce qu’on sait si ce retard a des impacts quant à la façon dont l’IA répond aux requêtes des usagers? Au niveau des programmes académiques, est-ce qu’on sent une évolution dans la bonne direction? Sinon, faut-il un encadrement législatif pour éviter une accentuation des inégalités?

Les usages de l’IA générative sont-ils différents suivant qu’on est un homme ou une femme?

A-t-on des exemples des biais véhiculés par ces outils?

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission: Fanny Rohrbacher. Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CHOQ (Toronto), CFOU (Trois-Rivières), et CIAX (Windsor). 

Vous pouvez également nous suivre sur Twitter . Vous trouverez toutes les émissions précédentes ici.

Image: Londres, janvier 2023 / OpenAI / kovop58 / DepositPhotos