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Appelée aussi « recherche-action », la recherche participative est une manière éthique et citoyenne d’envisager la science et la recherche. Mais, malgré sa popularité grandissante, elle soulève d’importantes questions quant à la responsabilité des chercheurs puisqu’elle implique la communauté étudiée.

C’est cette responsabilité du scientifique qui s’est retrouvée au cœur même des échanges des chercheurs, experts, étudiants et professionnels réunis lors d’une table ronde tenue récemment dans le cadre du 78e Congrès de l’ACFAS à l’Université de Montréal.

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Le concept de recherche participative est apparu, il y a une quarantaine d’années, en réponse à cette question éthique. Son but : produire un savoir partagé et des solutions utiles et pertinentes pour les populations étudiées. Et ça marche! Dans le domaine de la santé, que ce soit au sein des communautés autochtones au Canada ou de certaines communautés d’Amazonie, la participation des membres de la communauté a permis d’aborder des problèmes de santé publique de manière pertinente, significative et culturellement appropriée.

La discussion a porté sur l’art et la manière d’aborder la recherche participative, sur l’implication des scientifiques et de la communauté jusqu’au suivi des actions mises en place en passant par le travail des chercheurs sur le terrain. Au cours des échanges, chacun a pu partager les difficultés rencontrées au cours des différentes étapes du processus : ne pas créer trop d’attentes de la part des communautés, être vigilant sur la manière de communiquer les résultats aux membres de la communauté, garder son rôle de chercheur tout en prenant part à la cause de la communauté, maintenir des liens de confiance durables avec la communauté, accorder beaucoup d’importance à l’écoute, rester à la fois rigoureux et impliqué dans la recherche, etc.

Si chacun s’accorde à dire qu’il n’y a pas de recette toute faite et que l’implication sociale de chaque chercheur est différente, Johanne Saint-Charles, professeure à l’UQAM et directrice de CINBIOSE a conclu cette discussion en mettant en exergue l’importance de la confiance, de la réciprocité, de la flexibilité et du doute dans le processus de recherche participative. Des qualités humaines qui s’appliquent bien au-delà du cadre de la recherche scientifique!

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