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L’éthanol de 2e génération nous réconciliera-t-il avec ce combustible? Appelé éthanol cellulosique, il utilise des déchets de l’agriculture (tiges, feuilles, etc.) plutôt que les grains. De quoi préserver la sécurité alimentaire des populations locales.

« Cette technologie, issue de l’industrie des pâtes et papiers, permet de tirer profit du reste de la plante », relève le directeur d’Agrosphère, David Johnson. La jeune compagnie de recherche agricole mise sur une usine pilote de production d’éthanol cellulosique pour valoriser plus spécifiquement les restes des plantes agricoles riches en cellulose.

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La cellulose est la matière organique la plus abondante sur Terre. Substance principale des tissus végétaux, on l’utilise notamment dans la fabrication du papier et des textiles.

Les déchets agricoles devront d’abord subir un prétraitement de la cellulose pour la rendre pure. Au contact de certains enzymes, elle se transformera en sucres susceptibles de fermenter. Le résultat sera purifié et pourra intégrer le carburant.

Rien ne se perd

Le procédé doit d’ailleurs encore être précisé. « Je ne peux pas vous révéler notre secret industriel, mais sachez que le principal défi est de transformer la cellulose en sucre », explique le directeur d’Agrosphère.

Une jeune chercheuse en sciences biologiques et écologiques de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Karine Saucier, se penche d’ailleurs sur le traitement, par les microbes, de résidus de récoltes de maïs.

Une technologie qui pourrait être étendue à des résidus d’autres plantes : soja, millet, panais érigé, etc. « Nous nous intéressons à toutes celles qui contiennent beaucoup de cellulose et donc une grande réserve d’énergie », soutient David Johnson.

Agrosphère rêve également de produire de nombreux coproduits des résidus de l’agriculture : granulés d’alimentation animale, plastique biodégradable, biopesticide et colle. Cela offrira une seconde vie à des déchets négligés et apportera de nouveaux revenus aux agriculteurs.

La jeune compagnie québécoise s’intéresse aussi aux déchets forestiers. « Ce que nous voulons, c’est parvenir à rompre les fibres. Si nous y arrivons, cela pourrait être une ressource appréciable, surtout au Québec », explique David Johnson. Peut-être roulerons-nous un jour à « l’essence d’arbre »?

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