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Il était temps. Le génome du cannabis décodé. Enfin on passe aux choses sérieuses.

Il est certain que ce génome-là attirera davantage l’attention que celui de la plante à moutarde ou de l’E. Coli. Mais les fumeurs ne doivent pas espérer tout de suite un cannabis «amélioré» génétiquement: tout ce qui a été mis en ligne pour l’instant, c’est la séquence des gènes, comme pour des centaines d’autres espèces —animaux et végétaux— depuis que ces courses aux génomes ont commencé.

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Pour l’utilité pratique, on verra plus tard. Encore que le séquençage soit l’oeuvre d’une compagnie privée, Medicinal Genomics, dont le nom révèle qu’elle a des idées derrière l’écran. Pour ceux qui veulent tout savoir : le séquençage a été effectué dans un laboratoire d’Amsterdam.

400 millions de paires de base pour cette Cannabis sativa, a révélé la compagnie le 18 août, ce qui est tout de même beaucoup —trois fois plus que l’Arabidopsis thaliana, cette cousine de la moutarde qui est le «rat de laboratoire» des biologistes végétaux.

Le fondateur de Medicinal Genomics, Kevin McKernan, est un ancien du projet génome humain au M.I.T., et raconte avoir été attiré par le cannabis —génétiquement parlant— après la publication d’un article, en 2003, sur les multiples usages thérapeutiques des cannabinoïdes. Et il y a 85 de ces substances dans la plante, ce qui offre du potentiel pour bien des expériences fumantes...

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