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Aucun climatologue n’avait encore osé pointer du doigt les changements climatiques pour expliquer un phénomène météorologique isolé. Cette époque est maintenant révolue: une équipe de chercheurs américains et britanniques a affirmé cette semaine que l’emprise de l’homme sur le climat aurait joué un rôle important dans la sécheresse subie par les Texans en 2011.

Ces spécialistes de la modélisation ont en effet réussi à départager l’influence des changements climatiques sur quelques événements météorologiques extrêmes récents.

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Ainsi, la vague de chaleur ayant résulté en l’une des pires sécheresses de l’état du Texas aux États-Unis, et attribuée au phénomène El Niña, avait, en raison de la présence de gaz à effet de serre, 20 fois plus de chances de se produire que dans les années 1960, annoncent les experts de l’Agence américaine des océans et de l’atmosphère (NOAA) et le bureau de météorologique britannique.

Les changements climatiques auraient aussi joué un rôle important dans quatre autres événements extrêmes au cours de la même année: la vague de chaleur ressentie en Angleterre, la sécheresse subie par les populations de l’Afrique de l’Est et les températures printanières et automnales clémentes en Europe.

Aucun lien n’a pu cependant être établi entre les changements climatiques et la vague de froid ayant frappé l’Angleterre à la veille de Noël en 2011. Les chercheurs attribuent plutôt cet événement aux variations naturelles de la circulation océanique et atmosphérique. Les inondations, qui se sont produites en Thaïlande à la suite de la mousson, n’auraient non plus été exacerbées par la présence de gaz à effet de serre. Dans ce cas, ce sont des changements dans la gestion des fleuves locaux qui auraient été en cause, précisent-ils.

«Ce rapport annuel fournit aux scientifiques, mais aussi aux citoyens, une analyse des événements passés de façon à tous nous préparer pour ce qu’il arrivera», mentionne dans un communiqué Kathryn Sullivan de la NOAA. Pour le Guardian , cette étude constitue de fait une étape cruciale dans le calcul du coût réel de l’influence de l’homme sur le climat tandis que d’autres lui prédisent déjà d’importantes répercussions en politique environnementale.

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