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L’exportation massive d’huile de palme vers les pays riches est blâmée depuis des années parce qu’elle accroît la déforestation et réduit les habitats d’espèces menacées, comme l’orang-outan ou le rhinocéros. Or, comme si ça ne suffisait pas, voici que son usage comme carburant « vert » contribue à… accroître les émissions de gaz à effet de serre.

C’est qu’à présent, plus du tiers de l’huile de palme importée en Europe serait transformée en carburant — que ce soit comme biocarburant ou pour réduire l’empreinte écologique des carburants conventionnels. Une transition qui, selon un reportage du New Scientist, aurait contribué à tripler les émissions de gaz à effet de serre, lorsqu’on prend en compte l’extraction de cette huile, son transport depuis les Tropiques et sa transformation. Une pratique qui, de plus, est subventionnée par l’Union européenne. « Autrement dit, les contribuables paient pour détruire les forêts humides et accélérer les changements climatiques. »

Connue surtout pour apporter sa texture au Nutella, elle est bien davantage : c’est l’huile la plus utilisée dans le monde, devant l’huile de soja. Un seul palmier peut en produire 40 kg par jour pendant 30 ans. La surface nécessaire pour sa production serait donc un immense avantage… si la demande n’avait pas quadruplé depuis les années 1990 (de 15 millions de tonnes à 65 millions l’an dernier). Il existe certes une « certification » pour de l’huile de palme produite de façon plus durable et respectueuse des droits des travailleurs, mais à en croire une étude parue en décembre dernier, 99 % de ce qui reste des forêts humides de l’Indonésie se trouverait dans des régions échappant au contrôle des producteurs « certifiés ».

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