Un unique épisode de stress sévère peut suffire à détruire de nouvelles cellules nerveuses dans le cerveau, suggère une étude. Une équipe de chercheurs de Rosalind Franklin University semble avoir confirmé que si un peu de stress nous est bénéfique, un stress sévère et/ou imprévisible est hors de tout doute nocif.

Les chercheurs croient que les résultats de leur étude, publiée dans Journal of Neuroscience, pourrait aider à mieux comprendre le développement de la dépression. Travaillant avec des rats, ils ont découvert que les cellules «zappées» provenaient de l’hippocampe, une zone du cerveau qui gère l’apprentissage, la mémoire et les émotions.

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Les scienfiques ont observé que chez les rats juvéniles, le stress de rencontrer des rats plus agés et agressifs ne stoppait pas la génération de nouvelles cellules nerveuses dans l’hippocampe. Toutefois, ce stress empêchait la survie de ces cellules – laissant moins de nouveaux neurones pour la gestion des sentiments et émotions.

L’hippocampe est l’une des deux régions cérébrales qui continue de se développer durant le reste de la vie, tant chez les rats que chez les humains.

Un espoir de traitement

Les chercheurs croient que la perte de ces cellules pourrait être une des causes de la dépression.

Toutefois, leur travail soulève également l’espoir de possibles traitements pour faire cesser la contribution du stress aigu aux problèmes d’humeur.

Ils ont, entre autres, constaté que les cellules tendaient à mourir non pas immédiatement après la situation stressante, mais après un délai de 24 heures ou plus. En principe, ils supposent que cela pourrait mener à l’administration d’un traitement durant cette période pour prévenir la perte des cellules neuronales.

Les chercheurs ont mis chaque jeune rat dans une cage en compagnie de deux rats plus vieux pour une période de 20 minutes. Les rats plus âgés ont rapidement épinglé, et, dans de nombreux cas, mordu le jeune intrus. Les niveaux d’hormones de stress de ces jeunes rats étaient six fois plus levés que chez ceux qui n’avaient pas été mis en cage avec des animaux plus vieux.

Analyse au microscope

Toutefois, l’analyse microscopique du tissu cérébral a démontré que la capacité du cerveau à générer de nouveaux neurones demeure intacte. Cela semble invalider une théorie voulant que les hormones de stress ralentissent la production de nouvelles cellules nerveuses.

Quant aux rats, une semaine après la confrontation, à peine un tiers des nouvelles cellules avait survécu. La survie à long terme des autres cellules semblaient aussi compromise.

Le Dr Daniel Peterson, qui a mené l’étude, a indiqué que la prochaine étape était de chercher à comprendre comment le stress réduisant la survie cellulaire.

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