Ainsi, Brian Gestring du Cedar Crest College en Pennsylvanie. En entrevue au New Scientist, il affirmait que les méthodes traditionnelles sont sous-estimées. Si l'ADN est précieux pour plusieurs crimes, « ce n'est pas une panacée »: son analyse est coûteuse et lente; certains cas ont conduit à de fausses pistes parce que les résultats avaient été mal interprétés. L'analyse génétique ne doit pas se faire « au détriment de toutes les autres preuves, quand souvent, elles peuvent en dire plus que l'ADN », résume-t-il.
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Les experts et le rapport s'entendent cependant sur une chose: l'efficacité des techniques doit être quantifiée. Pas une mince affaire. Comment faire pour déterminer le taux d'erreur d'une technique aussi subjective que l'examen d'un cheveu ? Couleur, forme, texture... « Même les ordinateurs, assure Brian Gestring, ont des taux d'erreurs. Trouvons-les. »
L'équipe de Julia Barrett de l'Université de l'Indiana, étudie comment la teinture d'un cheveu affecte la façon dont il absorbe les rayons ultraviolets. « Parce qu'il y a un spectre tangible, on peut y attribuer des chiffres.»
Nicholas Petraco, du John Jay College, s’intéresse plutôt aux outils des criminels. Un tournevis utilisé pour forcer une fenêtre laissera des traces uniques dans le bois. En comparant ces fines empreintes aux lignes du tournevis par analyse statistique, Nicholas Petraco obtient une correspondance exacte dans 97% des cas. De tels travaux poursuivront certainement l'un des objectifs du rapport: réduire le nombre de criminels condamnés à tort.